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23 / 11 / 2021 | 91 vues
Valérie Forgeront / Membre
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Contrôle des installations classées Seveso : l’alerte des syndicats en Normandie

Les syndicats FO, CGT et UNSA de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de Normandie s’alarment de la baisse des effectifs dédiés à l’inspection des sites dangereux dans une région qui en compte particulièrement.

 

L a maîtrise des risques industriels revêt un enjeu majeur pour la Normandie, indiquent les trois syndicats, de la DREAL de cette région. Celle-ci compte 103 sites Seveso dont 54 dits de seuil haut, extrêmement dangereux, et beaucoup placés dans des zones habitées. Malgré cela, s’inquiètent les syndicats qui rappellent l’enjeu majeur de sécurité publique, les moyens en effectifs dédiés aux inspections de ces sites ne cessent de fondre.

 

Si le Ministère de la Transition écologique communique sur le renforcement du nombre d’inspecteurs (plus 50 postes) au niveau national, la Normandie semble laissée pour compte. Ainsi, 22 postes d’inspection disparaîtraient, soit un cinquième des effectifs.


Cela a lieu notamment à partir de postes vacants qui ne sont pas publiés et, finalement ces postes sont gelés, s’insurge Stéphane Piney, représentant FO au CHSCT de la DREAL de Normandie qui, plus globalement, perdrait cette année 85 de ses 508 postes sur l’ensemble de ses secteurs.

 

Ce décalage entre le discours et la réalité est insupportable.

 

L’administration affiche une augmentation des inspections. Pour cela, elle chiffre le nombre de jours qu’il faut pour réaliser chacune et calcule le nombre d’inspecteurs requis. À ceci près que l’administration considère que le temps à consacrer pour l’inspection est le même pour chaque site, mettant ainsi sur le même pied d’égalité une casse-auto et, par exemple, la raffinerie Total de Gomfreville l’Orcher  qui est la plus grande raffinerie française, sur un même pied d'égalité, s'indignent les syndicats. Pour Stéphane Piney, qu’un service comme l’inspection soit ainsi touché est révélateur du problème de moyens.

 

Alors que l’administration n’a pas voulu reconnaître cela publiquement, le chiffre de 22 postes a bien été annoncé aux inspecteurs lors d’une réunion, martèle Stéphane Piney qui a bien l’intention de remettre le sujet sur la table en comité technique et CHSCT. Ce décalage entre le discours et la réalité des postes vacants gelés est insupportable. Nous souhaitons aussi alerter l’opinion.


La question posée par les  syndicats est simple : pourquoi l’administration ne publie-t-elle pas ces postes vacants ? Et de rappeler encore que l’accident d’AZF à Toulouse a eu lieu il y a vingt ans et que celui de Lubrizol et des entrepôts de Normandie Logistique à Rouen est survenu il y a deux ans…

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