85 % des véhicules électriques vendus à ce jour en 2021 en France sont importés
Un an après la présentation du plan de soutien à l'automobile, notre organisation syndicale dresse un premier bilan.
Peut mieux faire
Le 26 mai 2020, le Président de la République a présenté son plan de soutien à la filière automobile avec un engagement de la filière à relocaliser en France les productions à valeur ajoutée en échange. Un an après, le deuxième axe du plan (« relocaliser la production en France ») est encore loin d’avoir atteint ses objectifs.
- Sur 400 000 véhicules électriques vendus en 2021 à ce jour, 85 % sont importés.
Le constat est inquiétant : nous importons beaucoup plus de voitures électriques et hybrides que nous n’en exportons. À ce jour, les subventions à l'achat pour un véhicule électrique ou hybride ne financent pas la filière automobile française. Dans un marché automobile où l'électrification croît de mois en mois, les bénéfices sur l'emploi industriel automobile en France se font attendre.
Des projets en cours chez nos deux constructeurs pourraient permettre d’inverser cette tendance mais il conviendra d’accentuer ces efforts. Comme nous l'avions déjà exprimé et sans opposer industrie et écologie, c'est en plaçant l'emploi au cœur des réflexions sur la transition énergétique que l'ensemble des acteurs (État, collectivités locales et entreprises) feront de cette « r-évolution » technologique une véritable occasion pour l'ensemble de la filière automobile française.
Actuellement, les subventions étatiques pour l’achat d’un véhicule électrique facilitent certes l’électrification du parc automobile mais elles ne bénéficient pas directement au « fabriqué en France ». Une autre approche est donc nécessaire. Notre organisation syndicale revendique des constructeurs qu'ils intensifient leur volonté de fabriquer des véhicules électriques sur le territoire franaçais, toutes gammes confondues.
Les investissements dans des pôles électriques ou la constitution de joint-ventures sont des axes de déploiement que nous souhaitons promouvoir. Pour aller plus loin, notre organisation syndicale revendique qu'un label « électrique fabriqué en France » soit créé, qui couvrirait le fait que les composants sont manoritairement fabriqués sur le territoire national et que les véhicules sont assemblés au sein de nos installations françaises, garantissant ainsi la réduction des effets sur l'environnement concernant l'acheminement de toutes les pièces constituant le véhicule labellisé. Au-delà d'une incitation économique, c'est un moyen de clairement identifier l’achat et la provenance des véhicules et de permettre le soutien aux salariés et sites du secteur automobile français.
Dans le marché du véhicule électrique, l'industrie française ne doit pas se contenter d’observer les productions augmenter hors de notre espace de production nationale. Plus que jamais, notre syndicat réaffirme les valeurs que nous portons avec conviction : notre industrie et nos emplois.