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21 / 04 / 2021 | 315 vues
Sébastien Crozier / Abonné
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Le personnel des boutiques Orange fermées doit conserver son pouvoir d’achat

Suite aux mesures gouvernementales concernant le couvre-feu et les fermetures des centres commerciaux, Orange a annoncé aux organisations syndicales, le 8 février 2021, les décisions unilatérales prises qui s’appliqueront aux réseaux des agences de distribution et de la Générale de téléphone (GDT), filiale d’Orange à 100 %. Les décisions gouvernementales ont entraîné la fermeture de 126 boutiques, soit 34 % du réseau de distribution d’Orange SA. Les mesures mises en œuvre par la direction d'Orange France ont suscité l’incompréhension des 1521 conseillers commerciaux et des 245 managers affectés.

 

Ces mesures qui privent le personnel touché par ces fermetures d'une part non négligeable de sa rémunération suscitent incompréhension et colère, à un moment où son engagement en cette période de crise sanitaire reste plein et entier.

 

Le 16 février, la CFE-CGC Orange a donc directement saisi Fabienne Dulac (directrice générale adjointe, CEO d'Orange France). Sa réponse au courrier de la CFE-CGC Orange de février le 3 mars n'a pas manqué de nous surprendre, eu égard aux positions officielles régulièrement prises par notre président directeur général et aux dispositions mises en œuvre pour nos collègues de la Générale de téléphone (GDT).

 

Afin que le personnel des boutiques fermées puisse conserver son pouvoir d'achat, la CFE-CGC Orange a décidé de directement interpeller Stéphane Richard , le 8 avril :

  • pour de lui demander de reconsidérer des décisions prises sans aucune concertation avec les partenaires sociaux afin que le personnel des boutiques fermées puisse conservent son pouvoir d’achat,
  • proposant ainsi, des transferts temporaires vers une autre activité, de l’entraide dans une boutique ou en télétravail etc. ;
  • le maintien de sa part variable vendeur, même en inactivité, si aucune solution n’est trouvée.

 

Orange France invite les employés à faire de l’entraide dans une autre boutique pour ne pas être touchés financièrement. Cette solution n’est pas adaptée à tous, pour diverses raisons (respect des règles sanitaires du nombre de personnes au m², augmentation d’un temps de route atteignant rapidement une heure de trajet en province, jeunes parents en boutique qui ne peuvent modifier les contrats de travail de leurs nourrices etc.).

 

La très grande majorité des employés habite à proximité d’un site Orange équipé de bureaux de passage, accessible une journée/semaine au personnel placé en télétravail, les mettant ainsi à égalité avec leurs collègues mais le transfert vers une activité via le télétravail (au travers de la plate-forme « let me help ») leur est refusé.

 

Pire encore, le prétexte invoqué que les employés restant en activité en boutique seraient lésés par le maintien de la part variable commerciale de ceux concernés par les fermetures, indique en effet : « la garantie de la PVC, dans les conditions que vous suggérez, nous semble susceptible de pénaliser les salariés exerçant une activité dans les boutiques demeurées ouvertes selon les règles nominales de calcul de la part variable grand public ».

 

La réponse d’Orange France est d’autant plus surprenante que, il y a quelques jours, la direction de la Générale de téléphone a décidé de maintenir la part variable commerciale des salariés dont les boutiques sont fermées pour les mois de février, mars et avril. Pourquoi cette différence de traitement alors que la typologie des deux réseaux et les niveaux de salaire (parmi les plus modestes) est identique ?

 

Enfin, au regard des derniers chiffres nationaux, le non-versement de la part variable (environ 20 à 30 % de la rémunération) affecte fortement le pouvoir d’achat et le « reste à vivre » des employés, notamment ceux aux revenus les plus modestes.

 

La CFE-CGC Orange ne peut accepter cette double injustice sociale : plus d’activité professionnelle car la maison mère Orange SA, contrairement à sa filiale, ne sait pas s’adapter et un effondrement de la rémunération devenant même inférieure à une mise en chômage partiel... (sic).

 

La CFE-CGC Orange a donc demandé à Stéphane Richard de reconsidérer les décisions d’Orange France, de tout mettre en œuvre pour assurer une activité aux employés soucieux de contribuer aux performances de notre entreprise et d’appliquer à tous ceux qui sont touchés par les fermetures (conseillers commerciaux, adjoints de boutique, managers et directeurs de secteur) le même mécanisme de part variable commerciale que celui mis en œuvre lors du premier confinement.

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