Organisations
Péril chez Akka Technologies : 900 postes supprimés
La direction d’Akka a annoncé 900 suppressions d’emplois et enclenché le processus du plan social. Les syndicats se mobilisent. Ils sont soutenus par les élus locaux : Joseph Carles (« Cette stratégie me désole »), maire de Blagnac, la région, le député etc.
Un cadre social complexe
Akka France compte 6.900 salariés et intervient fortement dans le secteur aéronautique. La crise touche gravement l’entreprise alors que la représentation du personnel et des syndicats est très perturbée (toujours pas de CSE). De plus, les deux DRH (France et groupe) ont récemment démissionné de leur poste.
Où sont passés les milliards ?
La direction d’Akka met des projets de recherche en place sur des briques technologiques pour l’aviation du futur mais elle ne pourra pas assumer les investissements et efforts nécessaires sur du long terme toute seule.
On peut se demander ce qu’est devenu le plan de soutien à la filière aéronautique, notamment le soutien aux bureaux d’études : où sont passés les milliards d’euros prévus pour préparer l’avenir ?
- D’autres entreprises du secteur souffrent, comme Expleo qui devait supprimer 1.500 postes au niveau national dans l’automobile et l’aéronautique. Ils ont négocié un accord d'APLD et ont l'objectif de former 400 personnes dans d’autres secteurs. Ils ont aussi un plan de départs volontaires. Mais 800 postes seraient toujours en danger.
Les solutions commerciales existent.
Certaines entreprises du secteur (Capgemini, par exemple) ont choisi une politique volontariste de maintien de l’emploi et des compétences aéronautiques, tout en favorisant le rebond de l’entreprise sur d’autres domaines d’activité avec :
- un programme de diversification sectorielle (ferroviaire, automobile, nucléaire etc.),
- un plan de formation spécifique pour accompagner les salariés sur ces nouvelles compétences.
Pourquoi la direction d’Akka hésite-t-elle à adopter cette stratégie ?
D’autres moyens à déployer
Il existe aussi des moyens, outils et dispositifs déjà en place dans d’autres entreprises du secteur aéronautique qu’il serait urgent d’étudier afin de drastiquement réduire voire éviter les départs forcés :
- activité partielle de longue durée (APLD),
- encouragement au départ volontaire et accompagnement des salariés ayant un projet personnel,
- départs anticipés à la retraite,
- accompagnement à la mobilité géographique.
Demandes de la CFTC
La CFTC demande aux pouvoirs publics de se mobiliser et d’aider l’ensemble de la filière (y compris les sous-traitants) à passer cette crise. Elle demande à la direction, la branche BETIC (dite « syntec ») et à la région de se saisir du dossier pour offrir un programme de formation solide et adapté aux besoins de transitions du secteur. Elle demande également à la direction d’Akka de prendre le temps d’examiner toutes les possibilités commerciales et les dispositions d’aide sociales disponibles avec les partenaires sociaux afin d’éviter le drame pour tous.