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27 / 01 / 2021 | 424 vues
Léa Cauchi / Membre
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Observatoire de la rémunération LHH : pas d’augmentation pour près d’une entreprise sur cinq

Dans le cadre de son observatoire annuel de la rémunération, LHH a recueilli les prévisions d’augmentation des salaires pour 2021. La situation sanitaire et économique a rendu les entreprises prudentes : 19 % d’entre elles déclarent ne pas pratiquer d’augmentation pour l’année à venir. Par ailleurs, les prévisions budgétaires sont en forte baisse, avec un taux d’augmentation de seulement 1,4 %. L’ensemble des secteurs est touché par la diminution significative des enveloppes budgétaires et les mesures privilégiant les augmentations individuelles représentant deux tiers de ces enveloppes.

  

Plus d’une entreprise sur dix prévoit une baisse de son activité et de son effectif.

 

Face à la crise, 27 % des entreprises prévoient une dégradation de leur activité, 60 % un maintien et 13 % une accélération. Ces prévisions concernent plus particulièrement l’industrie, les activités de service, de transport et logistique, avec un tiers des entreprises touchées.

 

Dans ces conditions, les évolutions d’effectifs sont également à la baisse pour 20 % des entreprises, dont 22 % dans l’industrie et 19 % dans le tertiaire financier et autres secteurs. Les dispositifs d’activité partielle ont cependant permis de maintenir les effectifs et d’éviter une baisse conséquente.

 

Les différences sectorielles sont plus marquées et révélatrices en matière d’embauche, avec des augmentations d’effectifs prévues pour un tiers des entreprises dans le tertiaire financier et autres secteurs et seulement pour 7 % des entreprises dans l’industrie.

 

Pas d’augmentation prévue pour les entreprises fragilisées par la crise

 

Dans ce contexte, près d’une entreprise sur cinq ne pense pas pratiquer d’augmentations de salaires en 2021 (19 %). Les principales raisons évoquées sont la crainte d’une baisse d’activité et une mesure de prudence face à une situation incertaine. Cette absence de mesures concerne 4 % des entreprises du tertiaire financier, 15 % de l’industrie et 44 % des autres secteurs, ceux-ci comprenant des activités soit très touchées par la crise, soit au contraire plutôt favorisées.

 

Les augmentations individuelles privilégiées

 

Pour les entreprises qui envisagent des augmentations en 2021 (81 %), les prévisions budgétaires sont en forte baisse avec un taux de 1,4 %, le plus bas observé depuis de nombreuses années. Ces prévisions budgétaires sont en deçà des pratiques de 2020 (2 %) et des prévisions recueillies en septembre dernier (1,6 %). Un accord est envisagé pour 33 % des entreprises, avec un climat social sensiblement plus tendu qu’en 2020 pour 44 % d’entre elles et identique pour 41 %.

 

Les mesures privilégiant les augmentations individuelles représentent deux tiers des enveloppes budgétaires. La part des augmentations générales qui ne représente qu’un tiers est légèrement plus élevée pour les catégories employés/ouvriers (0,7 %), ou dans les domaines d’activité épargnés par la crise (>1 %). La prépondérance des augmentations individuelles par rapport aux augmentations générales s’inscrit dans une certaine continuité pour l’industrie mais marque une réelle évolution des pratiques dans le tertiaire financier, déjà relevée en septembre dernier.

 

Au-delà de ce budget prévisionnel, trois entreprises sur quatre déclarent envisager des mesures complémentaires (revalorisation des barèmes ou prise en charges employeurs, réduction des écarts au sens de l’égalité salariale, mesures spécifiques à la crise, adaptation des dispositifs de rémunération variable individuelle et/ou collective etc.).

 

L’industrie et le tertiaire particulièrement touchés par la crise 

 

Après plusieurs années de forte hausse, l’industrie revient au niveau le plus bas observé avec 1,3 %, soit un écart de 1 % avec le niveau des budgets 2020 (2,3 %). La forte baisse budgétaire s’affirme également dans le tertiaire financier dont les prévisions atteignent 1,3 %, contre un niveau budgétaire 2020 de 1,9 %.


Cette tendance à la baisse s’observe aussi au regard des prévisions de septembre 2020, passant de 1,5 % à 1,3 % en janvier pour l’industrie et 1,7 % à 1,3 % pour le tertiaire financier.

 

Méthodologie

Une centaine d’entreprises ont fait part de leurs prévisions budgétaires de NAO dans le cadre de l’enquête menée en janvier 2021, dont 44 % dans le secteur industriel, 29 % dans le secteur tertiaire financier. Parmi ces sociétés, 70 % ont un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros et elles situent pour moitié leur chiffre d’affaires entre 300 millions et 1 milliard d’euros ; 57 % ont un effectif supérieur à 1 000 collaborateurs et 33 % entre 1 000 et 5 000 collaborateurs.

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