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Avec la fusion entre la Société Générale et le Crédit du Nord, 600 agences vont fermer
Par voie médiatique, les salariés ont récemment appris que 600 agences sont déjà condamnées à fermer, du fait de la fusion Société Générale/Crédit du Nord. Ce ne sont là que les premières retombées de cette opération car les conséquences sur les emplois promettent d'être considérables et concernent les salariés de plusieurs filiales du groupe.
Les représentants syndicaux présents dans chacune des entités ne peuvent qu'être à l'écoute de milliers de salariés dont l’avenir est incertain. Il convient de préciser que, selon les directions, cette fusion (qui était à l'étude depuis quelques années) aurait été accélérée par la crise sanitaire. Il faut ajouter que la Société Générale enchaîne les plans de transformation depuis dix ans et nous déplorons que tous les salariés n'aient pas été acteurs de ces changements.
À chaque transformation, notre organisation syndicale ne cesse et ne cessera jamais de peser auprès des directions pour que les salariés ne soient pas les variables d'ajustement afin d'optimiser les profits qui sont pourtant déjà colossaux. Le groupe Société Générale assure qu'il n'y aura pas de départs contraints. Pour nous, la réalité est plutôt qu'il n'y aura pas de suppressions de poste encadrées par le législateur, telles que des PSE ou des accords permettant aux salariés d'avoir des possibilités de mesures et droits propres à leurs situations… Cette posture n'est pas nouvelle, comme en témoigne le nombre croissant de démissions ces cinq dernières années, les salariés n'ayant aucune autre issue...
Si la Société Générale se targue de placer la politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) au cœur de sa stratégie, nous déplorons qu'elle ne l'applique pas à ses collaborateurs. Car ce sont une fois encore les salariés que l'on s'apprête à sacrifier sur l'autel de la rentabilité pour les uns et l’accroissement des risques psychosociaux avec la dégradation des conditions de travail pour les autres.
Notre syndicat est très inquiet de ce nouveau plan de fusion qui s'assimile à une casse sociale dans l’indifférence générale. Mais nous comptons sur la mobilisation des salariés qui ne baisseront pas la tête et nous serons présents et agirons pour empêcher la destruction de leurs emplois et la détérioration des conditions de travail.