Organisations
Vallourec : il faut arrêter l’hémorragie
Après trois restructurations successives (en 2014, 2016 et 2018), le groupe Vallourec annonce un nouveau plan avec des conséquences importantes sur ses activités en France :
- 190 emplois supprimés, avec la fermeture de l’usine de Déville-lès-Rouen et le transfert de ses productions en Allemagne ;
- 40 emplois supprimés dans l’activité de forge à Aulnoye-Aymeries ;
- 20 emplois supprimés dans les services de support (direction, RH, QHSSE etc.) à Saint-Saulve ;
- 24 emplois supprimés dans l’activité « oil & gas » à Aulnoye-Aymeries dans les activités de recherche et développement et également une réduction du nombre de salariés intérimaires (de 109 à 30) d’ici le 31 décembre 2020 ;
- 45 emplois supprimés au centre de services partagés de Valenciennes, avec le transfert des activités transactionnelles, informatiques et de développement industriel au Brésil ;
- 30 emplois supprimés au siège social de Boulogne-Billancourt.
Au total, au moins 350 emplois directs sont supprimés ainsi que plusieurs centaines d’emplois indirects sur des territoires déjà fortement touchés par la désindustrialisation.
Depuis 2015, près de 2 000 emplois ont été détruits, malgré plus de 220 millions d’euros directement ou indirectement injectés dans le capital de Vallourec par l'État français. Sans compter les augmentations de capital (actionnaires et levées de fonds) successives pour un total de 800 millions d’euros.
Les décideurs politiques successifs (tant sur les plans national et régional que local) n’ont pas réussi à imposer à Vallourec de maintenir les installations industrielles, les compétences, les productions et les emplois sur le territoire français, laissant ainsi la possibilité aux dirigeants du groupe de poursuivre leur stratégie de délocalisation, y compris en utilisant les fonds publics.
Une fois encore, si rien n’est fait par les décideurs politiques, les salariés, leurs familles et l’ensemble des acteurs de la chaîne économique et sociale des territoires concernés subiront les décisions et erreurs stratégiques des dirigeants de Vallourec de plein fouet.
Malgré les restructurations successives, l’esprit de responsabilité et la détermination des salariés et de leurs élus FO pour maintenir les emplois demeurent sans faille. Notre fédération soutient totalement ses élus, représentants de Vallourec, dans leur combat pour maintenir l’industrie, les compétences, les productions et les emplois dans leurs régions et elle appelle le gouvernement à agir pour que Vallourec maintienne les emplois en France. Face à la dette du groupe, il convient de reconstituer des fonds propres permettant la survie des sites et d’adopter une stratégie industrielle favorisant le développement des activités françaises du groupe sur le territoire.