Organisations
Athos aéronautique : un PSE à la place d'un APC
Alors que la crise continue de durement toucher l’aéronautique, les métallos d’Athos aéronautique (spécialiste du contrôle qualité et des essais) reviennent de loin. Grâce à l'action de notre organisation syndicale, le pire a pu être évité aux salariés de l’entreprise. Ils ont réussi à repousser l’APC que la direction voulait imposer pour parvenir à un PSE et à des départs volontaires.
Pour mémoire, la direction de l’entreprise a tenté de faire passer un accord de performance collective (APC) en juin dernier. Le 16 novembre, grâce à sa détermination et à des négociations acharnées, notre syndicat a su contraindre la direction à abandonner ce projet et a finalement signer un accord d’APLD et un PSE qui va laisser une large place aux départs volontaires et ainsi sauver un maximum d’emplois. « Dès le début, nous avons refusé que les salariés payent pour la crise », se rappelle le délégué syndical Jérome Gloaguen.
La direction demandait des efforts collectifs mais se gardait bien de toucher aux dividendes et aux hautes rémunérations, alors que le projet d’APC se traduisait par 15 % de perte de salaire, la fin des indemnités kilométriques et des majorations d’équipes, la diminution des primes de management, d’encadrement et d’objectif cadre. C’était remettre en cause tous les acquis que FO (syndicat majoritaire) avait conquis ces quinze dernières années, le tout sans donner la moindre garantie sur l’avenir des emplois.
Les métallos refusent l’APC en bloc et exigent qu’il ne soit procédé à aucun licenciement contraint.
Ils tiendront cette ligne jusqu’au bout. Initialement, 234 salariés (sur les 425 que comptait l’entreprise en juin) étaient menacés. Les négociations ont permis de ramener ce chiffre à 59 et, aujourd’hui, du fait de l’action de notre organisation, l’objectif du « zéro licenciement contraint » devrait être tenu grâce aux départs volontaires. Il a également été obtenu de valoriser les primes de départs volontaires en fonction de l’ancienneté et d'ainsi verser une enveloppe bien plus conséquente. Un point définitif sera fait fin janvier.