Le pouvoir des technocrates
Chaque fois que la démocratie recule, la bureau-technocratie progresse ! Avec les crises sanitaires, économiques et sociales, les Français ne peuvent pas se permettre de poursuivre pendant de longues années ce recul inacceptable.
La crise du COVID a ouvert les yeux des Français-es, qui assistent impuissants au naufrage de leur Santé publique. La Direction Générale de la Santé (DGS) est à la santé ce que Bercy est aux finances : les ministres passent, eux restent. Les fonctionnaires de la DGS ne sont pas individuellement responsables certains sont remarquables, mais c’est bien la DGS armée par les ARS au niveau de chaque région, qui impose depuis des décennies la baisse des dépenses de santé, les déserts médicaux (avec la complicité honteuse de l’Ordre des Médecins ), la faillite des hôpitaux , le Burn-out des médecins et de tous les soignants, et la montée insupportable des inégalités de santé.
Cette même DGS a constamment tourné le dos aux politiques de prévention (la France est au 19 -ème rang en Europe ) comme la prévention du suicide ou la prévention des risques psycho-sociaux au travail, à l’origine chaque année de milliers de morts et bien plus encore ,de personnes et de familles éprouvées par la précarité puis l’abandon économique et social. Nous attendons encore le dispositif sanitaire global qui devrait accompagner le plan de relance avec son million de chômeurs supplémentaires ! Il est impérieux que les élus reprennent la main et d’abord dans chaque territoire . A la crise sanitaire doivent répondre trois urgences : l’urgence sociale, l’urgence climatique et, tout autant, l’urgence démocratique.