Participatif
ACCÈS PUBLIC
04 / 09 / 2020 | 504 vues
Vincent Hernandez / Membre
Articles : 108
Inscrit(e) le 16 / 10 / 2012

Le COMEX d'EDF n'a pas le pouvoir de légiférer en matière de droit du travail

Dans un élan de poésie, le COMEX d’EDF a décidé d’un énième plan d’économie portant le doux nom de « Mimosa ».

Est-il besoin de rappeler que, depuis la transformation d’EDF d’EPIC en SA, le pilotage du groupe consiste à sortir un plan d’économie interne tous les deux ou trois ans, en activant deux leviers :

  • OPEX : baisse des effectifs, modération salariale, pression sur les achats etc. ;
  • CAPEX : report d’investissements, politique de réduction des coûts conduisant aux succès industriels que l’on connaît (Flamanville, jumelé avec un plan de cessions d’actifs et Il y a aussi eu la vague en Amérique du Sud, la vague de PECO…).
     

Cette stratégie mortifère, antisociale et tournant délibérément le dos au service public est la raison première d’EDF. Pour la partie « cession d’actifs », le projet est bien connu : Hercule ! Ledit Hercule étant un peu enlisé dans les méandres « démocratiques » de la technocratie européenne (ce dont, pour une fois, FO ne se plaindra pas !).
 

Mimosa est donc le dernier plan finement élaboré. Sous couvert d’une perte de 700 millions liée à la crise du covid-19, ce plan a une ambition affichée de 3 milliards !

 

Dans sa grande capacité d’innovation, le COMEX a trouvé un gisement d’économie « inexploré » : ne plus appliquer la réglementation de la branche IEG concernant les conditions de transport des agents. Au-delà du geste provocateur qu’il représente, le COMEX s’arroge le droit de s’assoir sur le statut des IEG et les textes pris en son application qui, rappelons-le, sont le fruit de décrets et d'autres actes de la compétence des pouvoirs publics.

 

Notre fédération tient à rappeler que la République française est et doit rester un état de droit, y compris en matière de droit du travail !

 

Comme le prévoit le statut des IEG, notre organisation syndicale écrit ce jour au ministère pour demander, comme le prévoit l’article 3 du statut, la convocation d’une commission supérieure nationale du personnel afin que l’État fasse respecter les textes qu’il a lui-même produits.

Pas encore de commentaires