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08 / 05 / 2020 | 315 vues
albert papadacci / Membre
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Korian : faut-il pleurer sur le sort des actionnaires ?

Heureusement que les salariés sont là pour maintenir le navire à flots grâce à leur engagement, leur dévouement et leur professionnalisme. Ils maintiennent le cap de main de maître dans cette tempête.

Deux collègues décédées, des centaines de salariés en maladie et des centaines de résidents décédés. Plaintes de familles sur l'incurie des directions locales, régionales et nationales pour gérer cette crise et gestion d'une  communication lamentable.
 

Sans attendre cette catastrophe actuelle, nous dénonçons les errements de cette gestion d’entreprise, de cette gestion approximative et de cette dichotomie entre les effets d’annonce et de communication et la réalité du terrain depuis des années.
 

Combien de fois nous avons manifesté nos craintes et inquiétudes sur les conditions de travail, les rythmes, le matériel, les remplacements à 100%, l’augmentation du nombre de postes et les augmentations de salaires ?
 

Les quelques « conquis sociaux » dont les salariés bénéficient (prime de 13e mois et augmentation des sujétions des dimanches et jours fériés) proviennent des luttes menées par la CGT, dont notamment l’emblématique combat de l’EHPAD Les Amandiers à Paris, fin 2008 qui a vu naître la prime de présence devenue prime de 13e mois.

Doit-on seulement pleurer sur le sort des actionnaires qui ne verront pas un seul centime de leurs 54 millions d’euros cette année ? Doit-on seulement pleurer sur le sort des dix plus gros salaires (5 millions d’euros par an) qui se verront amputer de 25 % de leurs salaires pour alimenter la création d’un fonds de solidarité du covid-19 doté d’un million d’euros ? Il y avait déjà un « institut du bien vieillir »… Comme disait Georges Clémenceau, « si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission ».
 

Nous faisons confiance à l’UNSA et à la CFDT Korian et leurs mentors (Laurent Escure et Laurent Berger), pour voler à leurs secours une fois encore, grâce à un communiqué de presse et une pétition. Pourquoi ne pas lancer une cagnotte sur internet ?
 

Ces 54 millions d’euros représentent 2 160 € pour chaque salarié et 2 250 € de postes au SMIC en CDI. Vu la situation, la CGT Korian demande le reversement de ces sommes à l’ensemble des salariés.


Nos exigences :

  • exercer un droit de contrôle pour mieux répondre aux besoins sanitaires,
  • exiger les moyens de travailler dans le respect de notre santé,
  • nationaliser les entreprises privées lucratives,
  • et revaloriser nos rémunérations.
     

La santé et la prise en charge de nos aînés ne doivent pas être une marchandise ni être laissés entre les mains de ces groupes capitalistes. 

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