Montée en charge du service national universel : le syndicat de l'encadrement de la jeunesse et des sports alerte
Le 3 février, Gabriel Attal (Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse) a annoncé la généralisation accélérée du service national universel (SNU) à l’ensemble d’une tranche d’âge à l’horizon 2024.
Cette annonce comprend une montée en charge de ce dispositif (2 000 jeunes volontaires en 2019, 30 000 en 2020 et 800 000 en 2024) incompatible avec les capacités, missions et obligations des services déconcentrés de l’État et auxquelles les inspecteurs de la jeunesse et des sports font quotidiennement face, notamment en raison :
- du manque de cadrage juridique, administratif, logistique et budgétaire ;
- du manque de moyens humains alors que le dispositif est principalement organisé par des services de jeunesse et des sports déjà extrêmement fragilisés, année après année amoindris et en pleine restructuration territoriale.
Par ailleurs et face au constat d’un pilotage inadapté, fait de volte-faces et d’ajustements continuels comme de contraintes non soutenables, le syndicat de l’encadrement de la jeunesse et des sports (SEJS) appelle à la plus grande vigilance et demande le renforcement immédiat des moyens nécessaires. Dans le cas contraire, la sécurité de ces jeunes mobilisés comme développement de valeurs éducatives et de culture de l’engagement ne pourra être assurée.
Enfin, le SNU doit compléter et non cannibaliser les politiques de la « jeunesse et des sports », au risque de compromettre d’autres missions essentielles de l’État, visant à développer l’éducation en dehors de l’école et à garantir la sécurité des publics.