Organisations
Les entreprises doivent anticiper la transition énergétique et écologique si elles veulent pérenniser leur modèle
Près d’un tiers des entreprises cotées européennes (issues du Stoxx 600) appartiennent à des secteurs très intensifs en carbone (automobile, énergie, chimie, construction, transports, utilities…). Ensemble, elles sont responsables de 90% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) des groupes européens. Nous nous attachons à identifier les plus engagées, parmi ces entreprises, celles qui prennent le mieux en compte les enjeux climatiques et notamment ceux de la Transition énergétique et écologique (TEE). Nous analysons aussi les acteurs d’autres secteurs, tels que la santé, la consommation ou les nouvelles technologies, qui ne sont pas de gros émetteurs directs de GES mais doivent être capables de bien appréhender d’autres enjeux (le recyclage des déchets, la consommation d’eau, les rejets toxiques…).
Notre démarche vise donc à déterminer, dans tous les secteurs, quelles sont les entreprises qui se démarqueront à l’avenir grâce à une bonne appréhension des enjeux qui sont les leurs et, à l’inverse, quelles sont celles dont le modèle économique sera mis à mal par une mauvaise anticipation du risque de transition, c’est-à-dire de l’évolution de la demande de leurs clients, de la pression de la société civile et des contraintes réglementaires.
Nous sommes en effet des investisseurs de long terme, aussi nous nous devons de donner une importance majeure à la durabilité de l’activité dans notre analyse des sociétés. Nous cherchons à privilégier celles qui réussiront à pérenniser leur modèle en intégrant les enjeux du développement durable et apporteront, au cours des années à venir, des solutions qui répondent à la demande d’une clientèle consciente de la nécessité de préserver les ressources de la planète.
Les analyses financières et extra-financières sont combinées
Notre équipe d’analyse ESG (Environnement, Social, Gouvernance) étudie et note 850 sociétés européennes sur la base de facteurs « low carbon » et ESG. Concernant les secteurs carbo-intensifs, nous avons créé une matrice de sélection, qui permet de cartographier les entreprises (de risques forts à opportunités fortes), en plaçant sur l’axe vertical le niveau d’intensité carbone des activités et sur l’axe horizontal le niveau d’avancée dans la transition énergétique et écologique. Les entreprises que nous jugeons comme présentant un risque fort ou un risque modéré sont exclues de l’univers d’investissement, qui compte ainsi 680 sociétés.
Dans un second temps, l'équipe de gestion construit un portefeuille de quelques dizaines de lignes selon un process de sélection combinant potentiel de performance ajustée du risque et profil ISR de chacune des valeurs de l’univers. Associer une analyse extra-financière à une analyse financière des sociétés, dans une perspective de « stock picking », nous amène ainsi à bâtir des portefeuilles de conviction, sans contrainte sectorielle ni géographique.
À l’origine, l’analyse ESG pouvait être considérée comme un outil d’identification des risques, mais il est désormais admis que cette démarche a également pour vocation d’identifier et de valider des opportunités d’investissement.