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Boulanger fixe le seuil du collège unique à 50 salariés avec un CSE par magasin : acte de disparition de la CFE-CGC
Les élections professionnelles se dérouleront en mai chez Boulanger et la CFE-CGC jette déjà l’éponge au regard de la configuration qui va s’imposer.
Le syndicat issu de l’enseigne Saturn, racheté par Boulanger en 2011 et qui ne pèse que 2 % des voix, n’a pas participé à la négociation de l’accord relatif à la promotion du dialogue social qui a acté que le seuil du collège unique serait de 50 salariés (une flexibilité autorisée par les ordonnances Macron) et qu’il y aurait un CSE dans chacun des 120 magasins. Un acte de disparition puisque une majorité des magasins emploie moins de 50 salariés. « Difficile de croire que les employés vont voter pour les cadres. Que penser du dialogue social dans cette entreprise qui empêche à plus de 420 cadres en magasins de disposer de ses propres élus ? », s’interroge la CFE-CGC qui y voit du mépris. Sur les 10 sièges réservés aux cadres au niveau du futur CSE central, tous seront attribués aux cadres du siège…
La piste du CSE régional n’a pas été retenue au moment de la négociation de l’accord. Elle aurait permis de faire émerger un collège cadre au niveau des magasins et de faciliter l’exercice de la mixité professionnelle. Au magasin de Nancy par exemple, les six cadres sont six hommes et la CFE-CGC ne peut proposer un homme cadre et une femme non-cadre sur sa liste sous peine de voir sa représentativité catégorielle non prise en compte. Une situation frustrante pour un syndicat qui revendique tout de même une soixantaine d’adhérents.
Dès lors, un passage à la CFDT se profile à l’horizon. À noter que la direction aurait très bien pu négocier le seuil du collège unique dans le protocole d’accord pré-elecoral. Une option rejetée car cela sous-entendait de ne plus convier les seuls syndicats représentatifs à la négociation et avec l’obligation d’un accord unanime...
Source > CFE-CGC Boulanger