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20 / 02 / 2019 | 7 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Résultats économiques des entreprises d’insertion : quels écarts avec des entreprises classiques ?

C'est le sujet sur lequel s'est penché la DARES (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) afin de mieux situer les entreprises d’insertion qui doivent à la fois porter un projet social engendrant des contraintes et des surcoûts et assurer leur viabilité économique.

Cette analyse complète le rapport de la Cour des comptes qui avait souligné le caractère innovant et les résultats plus qu’encourageants de ces structures...

Principaux éléments à retenir

Les entreprises d’insertion doivent concilier deux logiques distinctes : porter un projet social (qui engendre des contraintes et des surcoûts) et assurer leur viabilité économique.

Elles interviennent majoritairement dans des secteurs très spécifiques, qui se rapprochent souvent de services d’intérêt général, tels que le traitement des déchets ou l’aménagement paysager. Pour autant, elles ne représentent qu’une part minime des marchés locaux et peuvent ainsi se trouver en concurrence avec des entreprises de droit commun.

La productivité apparente du travail des entreprises d’insertion à statut de société commerciale (EISC) est plus faible que celle des entreprises de droit commun opérant dans les mêmes secteurs d’activité, y compris en tenant compte des subventions reçues.

Les EISC ont une probabilité significativement plus élevée de présenter des indicateurs de performances économiques négatifs, qu’il s’agisse du taux de marge ou de la rentabilité économique ou financière.

Le taux de marge d’une EISC est environ quatre fois inférieur à celui d’une entreprise du même secteur et l’écart relatif est encore plus important pour la rentabilité financière (-13 points).

Ces résultats sont liés au coût financier de l’accompagnement des salariés en insertion, qui sont très éloignés de l’emploi et doivent être spécifiquement encadrés.

Les aides financières perçues par ces EI ne compensent que très partiellement les surcoûts engendrés par leur mission sociale et ne représentent guère un avantage économique.

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