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29 / 01 / 2019 | 238 vues
Cgt Macif groupe / Membre
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Grève des salariés à la Macif : chronique d'une colère annoncée

Le 28 janvier, les salariés de la Macif se sont mobilisés en nombre dans toute la France : ils étaient 700 à Niort ; de très nombreuses agences étaient fermés, les téléconseillers dans les macitels et les gestionnaires aussi étaient très mobilisés.

La direction a reconnu « une mobilisation historique ».

L'augmentation du président Alain Montarant a été l'élément déclencheur de cette mobilisation mais certainement pas la seule cause. Depuis des mois, les élus CGT ne cessent d'alerter la direction à travers les instances de la dégradation constante des conditions de travail, de l'accélération trop rapide des changements avec des conséquences sur la santé des salariés.
 
Les élus CGT alertent les DRH de la perte des valeurs mutualistes, du manque de reconnaissance et de considération et de la perte de sens au travail.
 
La pression commerciale est elle aussi insupportable.
 
Les performances sont devenues le seul objectif de cette entreprise et aujourd'hui les salariés on dit « stop ». Des délégués syndicaux ont été reçus par une DRH du groupe et ont relayé les inquiétudes et les revendications des salariés.
 
C'est comme si, tout à coup, la direction découvrait qu'il y avait des sous-effectifs dans les agences, des défis infantilisants dans les centres d'appels téléphoniques, du contrôle et du flicage à outrance de la comparaison entre les performances des salariés et un absentéisme qui explose. La direction est pourtant au courant depuis très longtemps.
 
Il y a également eu des rapports de la part de cabinet Sextant, par exemple, qui ont alerté la direction sur les risques psychosociaux dus aux changements brutaux dans l'entreprise. Rien à faire : la direction continue et avance.
 
L'augmentation du président a été la goutte d'eau qui a fait deborder le vase et a fait remonter toutes les souffrances et les inquiétudes des salariés partout en France, dans tous les services.
 
Hier, lors des négociation annuelles obligatoires, les délégués syndicaux des centrales CGT ont informé la direction des revendications que les salariés avaient exprimé sur le terrain.
 
Bien sûr, les salariés veulent eux aussi des augmentations de salaire mais pas seulement...

Compte rendu de la coordination nationale de la Macif :

« Après lecture par la CGT de la liste de tous les services et bureaux fermés (de 1 heure à la journée) de tous les cahiers de revendications transmis par les salariés et qui exigeaient un retour à des conditions de travail dignes de ce nom, du respect, la fin de la défiance de l'employeur à l'égard des collègues (arpège, badgeage Nemours etc), du droit à 3 semaines de congés entre juillet et août, d'une vraie augmentation générale en plus des primes déjà promises, de la fin des défis, du droit à poser les jours de compensation quand le salarié en a besoin, de l'embauche des CDD, d'un moratoire sur les restructurations le temps de dresser un bilan de l'état des salariés sur la base du rapport Sextant. L'employeur a refusé de répondre à ces questions arguant que :
  • certains services ne sont en grève qu'une heure (OK, on va donc leur dire que vous trouvez que ce n'est pas assez) ;
  • qu'il ne peut pas, en 5 minutes, nous donner de réponse (ça fait seulement quelques années que les DP interrogent les RH qui répondent qu'elles transmettent au national. Donc ils ont largement eu le temps d'y réfléchir, c'est juste une question de choix politique parfaitement conscient de leur part) ;
  • l'employeur propose une AG de 1,4 % qui ne s'appliquera pas aux primes (lieu de travail, transpositions) ni à la compensation de 8 % ni à l'indemnité de temps partiel donc ce 1,4 ne fera pas 1,4 % d'augmentation de votre salaire (rappelez-nous combien a touché le président Alain Montarant... Ah oui, c'est vrai : 62,5 %) ;
  • 1 100 € de prime ajoutés à l'intéressement pour chaque salarié ;
  • 500 € de prime Macron pour les salaires annuels inférieurs ou égaux à 30 000 € et 350 € pour les salaires compris entre 30 000 et 48 000 € ;
  • 0,5 % de budget d'augmentation individuelle ;
  • 1,2 % de rattrapage pour apivia et macifin.
Concernant les revendications sur les conditions de travail, nous sommes de nouveau en réunion mercredi...
 
On est loin très loin du compte. L'employeur a bien dû accepter d'entendre les revendications qui concernent les conditions de travail des salariés. Aujourd'hui plus que jamais, les salariés restent mobilisés et la direction a intérêt de sérieusement plancher sur ce mouvement et ses revendications car sinon très rapidement d'autres mouvements d'importance auront lieu ».

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