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Agence Macif de Bourg-la-Reine : une première victoire pour les salariés et les élus CGT
Le combat des élus CGT dans les instances, dans la presse et les interventions de l'inspection du travail auront fini par pousser la direction de la Macif, contrainte et forcée, à revoir sa position et à dévoiler ses intentions futures dans ce dossier.
Les élus CGT savaient parfaitement que l'agence ne rouvrirait pas le 2 novembre, comme l'avait promis la DRH.
Cette dernière a finalement accepté de donner des éléments aux instances et de rencontrer les salariés de Bourg-la-Reine.
L’agence actuelle de Bourg-la-Reine restera donc définitivement fermée, comme les élus CGT le disent depuis le début. La direction dit être sur le point de trouver un nouveau local mais ne garantit pas une ouverture avant le 31 mars 2019.
La DRH a annoncé que les salariés de Bourg-la-Reine actuellement détachés aux alentours serait repositionnés dans l’agence et c’est vraiment sur ce point que les choses ont évolué car il est clair que la direction avait comme intention initiale de scinder l’équipe solidaire et combative de Bourg-la-Reine et de la remplacer par une toute nouvelle équipe.
C'est donc une victoire pour les élus CGT et les salariés de cette agence.
Preuve d'une direction fébrile et d'un dialogue social très compliqué. La fermeture soudaine de l’agence de Bourg-la-Reine reste toutefois incomprehensible et injustifiable, tant humainement qu’économiquement. Actuellement, les agences environnantes de Chatillon et d'Antony, elles-mêmes en sous-effectif, se retrouvent en difficulté au vu de l’augmentation significative des visites de sociétaires de Bourg-la-Reine. Les salariés des agences environnantes doivent faire face à la grogne des sociétaires de Bourg-la Reine. Les élus CGT suivront ce dossier de très près car beaucoup d’incertitudes demeurent.
Il aura fallu qu'ils deploient une énergie considérable pour que la direction écoute enfin.
Ci-joint la déclaration faite au dernier CHSCT concernant la situation de Bourg-la-Reine.
La direction a brutalement fermé l'agence de Bourg-la-Reine le 6 juillet au soir (en à peine 3 semaines). Du jamais vu à la Macif. Les motifs invoqués (travaux de voierie, baisse de flux et faible développement, effectifs insuffisant, difficultés à recruter...) n'ont convaincu absolument personne.
Les salariés n'ont pas eu leur mot à dire quant à leur repositionnement et n'ont aucune visibilité à ce jour sur leur devenir. Depuis, l'un d'entre eux est en arrêt de travail.
L'une des plus grosses agences de la zone sud ferme ses portes à 16 000 sociétaires « au cœur des préoccupations » de la Macif (enfin soi disant !). Aucune réelle communication à leur égard n'a été mise en place.
Les salariés désemparés ont fait part de leurs inquiétudes lors d'un droit d'expression le 25 juin.
La réponse de la direction les a laissés perplexes et ne leur a apporté aucune visibilité ; elle laissait même planer le doute sur leur réintégration lors de l'hypothétique réouverture.
Pour les élus CGT, il est clair que la direction a cherché à sanctionner un collectif solidaire dans lequel des salariés représentants du personnel sont présents. Cette équipe avait pourtant déjà traversé une épreuve difficile en 2016, débouchant sur un droit d'alerte CHSCT. L'employeur se devait d'être particulièrement attentif à la situation.
Le DRH national, qui nous a quittés depuis, avait ouvertement menacé un élu et voulu faire taire la CGT IDF, sa communication et ses actions. Il est clair que cette fermeture brutale visait à faire taire les élus CGT. La DRH a toujours refusé de mettre cette fermeture en « consultation » à l'ordre du jour du CE et du CHSCT, prétextant qu'elle était provisoire. Or, les élus CGT ont eu accès à un document confirmant le transfert à venir du site, donc la fermeture de l'actuel.
Tant de mensonges pour cacher quoi ?
L'Inspection du travail est intervenue en septembre dans ce dossier confirmant que la DRH aurait dû consulter les instances et lui demandant de repositionner un élu CGT en évoquant que le traitement de ce salarié pourrait être considéré comme de la discrimination.
Aujourd'hui, la « fameuse fermeture provisoire » se prolonge pour une durée indéterminée, confirmant le peu de considération de la direction envers ses salariés et ses sociétaires.
La DRH ne voulait même pas mettre le point de la fermeture de l'agence de Bourg-la-Reine à l'ordre du jour du CE du mois d'octobre.
Le secrétaire du CE a dû insister pour que ce point soit rajouté, entraînant de fait une information au CHSCT.
La gestion de ce dossier a été et est toujours calamiteuse tant humainement qu'économiquement.
Les élus CGT s'inquiètent également pour les salariés des bureaux d'Antony et de Chatillon, qui subissent un flux très important suite à la fermeture de Bourg-la-Reine.
La DRH n'a même pas anticipé la gestion du report de flux qui s'avère conséquent. La CGT demande à la direction de faire toute la lumière dans ce dossier, de donner une date de réouverture précise, de permettre à l'ensemble des salariés de Bourg-la-Reine de réintégrer leur agence s'ils le souhaitent et de lancer les recrutements supplémentaires nécessaires au bon fonctionnement de cette agence.
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