Organisations
Près de 450 emplois préservés chez Tim
Le 26 juillet, le tribunal de commerce de Lille a finalement validé l’offre de reprise de la société Tim, spécialisée dans la fabrique de cabines d’engins de chantier, par l’industriel bulgare Fil Filipov. Ce dernier s’engage à conserver 446 des 470 emplois, au grand soulagement des salariés.
Les salariés de Tim peuvent enfin respirer. Cette entreprise implantée à Quaëdypre (Nord) et spécialisée dans les cabines d’engin de chantier, est en redressement judiciaire depuis fin janvier. Le 26 juillet dans la matinée, le tribunal de commerce de Lille a autorisé sa reprise par le seul candidat encore en lice, l’industriel bulgare Fil Filipov. L’offre prévoit la reprise de l’ensemble des ouvriers et la moitié des cadres, soit 446 emplois sur 470.
Plus d’une centaine de salariés, pour certains accompagnés de leur famille, étaient présents devant le tribunal pour afficher leur soutien à ce candidat qui a déjà redressé plusieurs sociétés en difficulté et porteur de nouveaux projets pour Tim.
Son offre a aussi reçu le soutien de la région Hauts-de-France et de l’État, qui lui accordent des aides remboursables à hauteur de 3,5 millions d’euros et 2 millions d’euros respectivement.
Quant à Caterpillar, principal client de Tim, il se serait lui aussi engagé à une aide de 4,7 millions d’euros remboursables, selon le syndicat FO.
Le tribunal aurait déjà dû trancher la question le 19 juillet mais il avait repoussé sa décision d’une semaine, exigeant notamment de Fil Filipov des garanties de financement. Se sentant humilié, ce dernier avait menacé de retirer sa candidature. Il n’a déposé son offre améliorée que dans la nuit, à la veille de l’audience.
« Jusqu’à hier, on pensait que c’était fini et qu’on allait vers la liquidation. Nous avons eu la bonne nouvelle ce matin. Nous sommes soulagés mais il était temps ; ça devenait très pesant. Je n'aurais pas subi davantage de pression », reconnaît Christophe Fournier, délégué FO chez Tim et représentant des salariés.
Comme prévu, l’usine devrait fermer le 28 juillet pour les congés d’été. Les salariés vont désormais pouvoir partir en vacances sereinement, sachant qu’ils retrouveront leurs postes de travail à leur retour.