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Reconnaissance de l'amiante comme maladie professionnelle dans la fonction publique
Après des années d'intervention à tous les niveaux, au fil des gouvernements successifs avec de nombreux attermoiements ou tergiversations de toute sorte, un décret paru au Journal Officiel le 30 mars précise les choses sur ce dossier récurrent.
Il vise à étendre aux fonctionnaires et agents contractuels des trois fonctions publiques qui en font la demande le bénéfice d’une cessation anticipée d’activité et l’allocation spécifique de cessation anticipée d’activité afférente, dès lors qu’ils ont été reconnus atteints d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante.
Ce décret fixe en fait les conditions d’application de l’article 146 de la loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016, qui a généralisé le bénéfice de la cessation anticipée d’activité et de l’allocation spécifique afférente aux fonctionnaires et agents contractuels de droit public des trois versants de la fonction publique qui sont reconnus atteints d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante.
Il fixe ainsi à cinquante ans l’âge à partir duquel les agents publics malades de l’amiante peuvent demander le bénéfice de ce dispositif.
Il précise également les modalités de demande et d’attribution du bénéfice de la cessation anticipée d’activité, les règles de calcul et de versement de l’allocation spécifique, les possibilités de cumul de celle-ci avec d’autres revenus ainsi que le régime de protection sociale applicable durant la période de cessation d’activité.
Enfin, il détermine les conditions (notamment d’âge) dans lesquelles les agents publics bénéficiaires du dispositif sont admis à la retraite de manière dérogatoire à l’âge de droit commun d’ouverture du droit à une pension de retraite.
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