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16 / 02 / 2015 | 10 vues
Marc de Raphélis-Soissan / Membre
Articles : 11
Inscrit(e) le 06 / 01 / 2009

Le compte personnel de formation ou la victoire de Kafka

Parti d'une bonne idée, le compte personnel de formation aboutit à une usine à gaz étonnante.

Conditions générales d'utilisation (CGU)

Tout passe par le site internet http://www.moncompteformation.gouv.fr/ et par l'acceptation des conditions générales d'utilisation : 19 pages totalement illisibles, que nous avons l'obligation d'accepter pour exercer ses droits au compte personnel de formation.

Rechercher une formation

Le moteur de recherche des formations donne parfois des résultats inappropriés.

Exemple : Si vous voulez apprendre l'anglais et que vous faites une recherche sur le mot clef « anglais », le moteur trouve toutes les formations dont la fiche descriptive contient le mot anglais, à commencer par « licence pro assurance, banque, finance spécialité banque (gestion de la clientèle des particuliers) ».

De plus, il est très difficile, voire souvent impossible, de connaître la durée de la formation. Or, les formations proposées ont pour la plupart une durée très supérieure au plafond de 150 heures, fixé pour le compte personnel de formation.

États du dossier de formation

Les états du dossier de formation sont :

  •  en cours d’élaboration ;
  •  validé : complété et accepté par un professionnel de la formation ;
  •  clos : la formation est effectuée.

Comment un utilisateur peut-il savoir que son dossier est complet et va être examiné ou que son dossier est incomplet ?

Conclusion

Il aurait encore beaucoup à écrire : comment déclarer une VAE ? Mais ces quelques illustrations montent que des technocrates ont eu l'ambition d'un système très complet qu'ils sont incapables de réaliser.

Il aurait mieux valu améliorer le DIF que le réformer complétement.

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Pour faire une mauvais réforme, on connaît désormais la recette,c'est celle appliquée depuis 2013 en France pour la formation : méconnaissance des vrais enjeux (une réforme d'abord de l'Education Nationale) improvisation et tergiversations, bons sentiments mais loi confuse et votée en procédure d'urgence, décrets nombreux et incapables de dénouer le mauvais texte de loi voté, incapacité de l'Etat de mener des chantiers complexes, manque de suivi et d'intelligence organisationnelle. Le plus lamentable c'est qu'on a bloqué pendant 19 mois un rapport commandé par la DARES sur le DIF. Dans ce rapport on comprenait pourquoi le DIF n'avait pas marché et comment il était possible de l'amender. Mais en haut lieu on avait décrété qu'il fallait tout changer (pour faire pire). Aujourd'hui la plupart des organismes de formation, les OPCA et des services formation sont en grand danger de perdre toute capacité de former, était-ce le but recherché ?