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28 / 06 / 2013
Denis Garnier / Membre
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Dialogue psychosocial avec le gouvernement : extrait des débats

C’était le 25 juin après midi. Autour de la table, le conseiller social de Marylise Lebranchu, qui présidait les débats, tous les représentants des syndicats et des employeurs publics. C’était la énième rencontre pour tenter de trouver un accord sur la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique. Pour donner l’ambiance et faire partager nos grandes espérances sur le sujet rien de tel que de rapporter un extrait des débats.

Ci-dessous, un échange entre le représentant FO et le conseiller social de la Ministre de la Fonction publique :

FO > Vous indiquez en introduction du projet d’accord sur les risques psychosociaux dans la fonction publique que l’intensification du travail est un facteur de risque psychosocial.

Gvt > Oui, effectivement.

FO > Vous reconnaissez donc que la réduction du nombre d’emploi dans un service peut provoquer une surcharge de travail, donc une intensification du travail ?


Gvt : Ce n’est pas automatique.


FO > Permettez-moi de reformuler. À charge de travail égal, admettez-vous que la réduction du nombre d’emploi conduit à une intensification du travail ?

Gvt : Effectivement.

FO > Donc pour éviter l’intensification du travail, source de risque psychosocial, nous vous proposons l’amendement suivant : « à charge de travail égale, les employeurs  publics s’engagent à ne pas réduire le nombre d’emplois ».

Gvt > Amendement rejeté !

Etc., pendant 5 heures au ministère.

Ce déni nous porte bien loin du monde réel. Le gouvernement supprime des emplois, multiplie la précarité, entreprend des restructurations sans aucune concertation etc. En clair, il crée les risques psychosociaux et nous demande de les prévenir.

Pour FO, la meilleure façon de prévenir les risques psychosociaux, c’est de ne pas les provoquer.

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