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Politique de la ville et rénovation urbaine : perspectives internationales
En France, les politiques menées depuis le début des années 2000 pour faire face à la concentration spatiale de la pauvreté ont surtout consisté à transformer l’urbain pour promouvoir la mixité sociale des territoires dits « défavorisés », notamment au travers du programme national de rénovation urbaine, lancé en 2003. À l’étranger pourtant, d’autres options ont pu être retenues : par exemple en Allemagne, où le programme « ville sociale » a plutôt visé à développer les quartiers concernés, du point de vue urbain, économique et social, en s’appuyant sur leurs potentiels endogènes et sans chercher à modifier leur composition sociologique ; ou aux États-Unis, où l’administration Obama s’est attachée à transformer ces territoires en quartiers de choix et d’opportunités.
Au moment de la concertation gouvernementale sur la prochaine étape de la politique de la ville française, alors que les inégalités restent importantes entre les territoires, cette note, fondée sur l’analyse d’expériences étrangères (Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis) propose de faire succéder une approche fondée sur les résidents à celle fondée sur le bâti, en mettant l’accent sur la promotion des trajectoires, sociales et résidentielles, des habitants. Face aux appels renouvelés à la mobilisation du droit commun et à l’égalité des territoires, celle-ci invite aussi à structurer les politiques sectorielles, définies à l’échelle de la ville et de l’agglomération, à partir de l’analyse des mécanismes producteurs d’exclusion, de ségrégation et d’inégalités. Pour aller dans ce sens, des instruments apparaissent nécessaires, notamment des outils permettant d’objectiver la mobilité, sociale et résidentielle, des ménages ou encore un système de géolocalisation des ressources publiques.
Au-delà du bilan qu’il dresse du programme national de rénovation urbaine lancé en 2003, ce rapport a pour originalité de présenter des stratégies déployées dans d’autres contextes nationaux depuis la fin des années 1990. Toutes les contributions de cet ouvrage s’enrichissent de perspectives internationales, avec une attention particulière portée à quatre pays (l’Allemagne, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni). D’un contexte à l’autre, les réponses varient. Aucune n’est exempte d’effets pervers, aucune n’échappe aux difficultés de mise en œuvre. Ce rapport tient compte non seulement de l’amélioration urbaine mais aussi des aspects économiques et sociaux. Il propose de mettre davantage l’accent sur la promotion de la mobilité sociale et résidentielle de leurs habitants. Enfin, il propose de faire des quartiers et de leurs habitants un aiguillon pour structurer les politiques de droit commun.
L’expérience américaine en matière de renouvellement urbain est à la fois riche et ancienne, depuis l’urban renewal des années 1950 et 1960, jusqu’à la neighbourhood revitalisation initiative lancée par l’administration Obama en 2009. Après une mise en perspective historique de la crise urbaine aux États-Unis, cette étude présente une description fouillée des programmes, menés aux États-Unis depuis la fin des années 1990, de HOPE VI (housing opportunity for people everywhere), à No Child Left Behind, en passant par le très actuel Choice Neighbourhoods lancé en 2009. Suivent ensuite plusieurs monographies (New York,Chicago, Philadelphie, mais aussi Atlanta et Saint Louis) qui illustrent de manière concrète les tendances mises en lumière dans le rapport.
En France, la politique de la ville est soumise à une injonction permanente d’évaluation. D’importantes avancées ont eu lieu au cours des dernières années mais le chantier évaluatif demeure inabouti. Pour contribuer à son avancée, cette étude analyse les indicateurs de la politique de la ville aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et en tire des enseignements pour la France.
Pourquoi les Pays-Bas et le Royaume-Uni ? D’abord, parce que les programmes britanniques se caractérisent par un usage intensif des indicateurs quantitatifs, à tous les échelons territoriaux. Ensuite, parce que, depuis 2007, la « politique des grandes villes » néerlandaise recourt, de façon plus systématique, aux indicateurs. Enfin, parce que les programmes développés dans ces pays dans les années 2000 sont arrivés à leur terme et ont fait l’objet d’une évaluation nationale, très riche, achevée en 2010.
Cette étude esquisse des pistes pour la France concernant le zonage ; la géolocalisation des budgets publics affectés aux territoires, qu’ils soient situés ou non en zone urbaine sensible ; la diffusion des indicateurs de la politique de la ville, dans une logique d’open data.
- Alors qu’en France, la pauvreté demeure à des niveaux élevés dans les quartiers prioritaires et que de nombreux rapports appellent une réorientation de la politique de la ville, le Centre d’analyse stratégique a souhaité apporter sa contribution au débat public en organisant un colloque international le 12 décembre 2012 avec le secrétariat général du comité interministériel des villes, en partenariat avec l’Urban Institute et le cycle d’urbanisme de Sciences-Po.publie mais aussi en publiant quatre travaux, dans le cadre des réflexions sur la prochaine étape de la politique de la ville.
Note d’analyse 309, s’appuyant sur l’ensemble des travaux – Politique de la ville. Perspectives françaises et ouvertures internationales
Au moment de la concertation gouvernementale sur la prochaine étape de la politique de la ville française, alors que les inégalités restent importantes entre les territoires, cette note, fondée sur l’analyse d’expériences étrangères (Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis) propose de faire succéder une approche fondée sur les résidents à celle fondée sur le bâti, en mettant l’accent sur la promotion des trajectoires, sociales et résidentielles, des habitants. Face aux appels renouvelés à la mobilisation du droit commun et à l’égalité des territoires, celle-ci invite aussi à structurer les politiques sectorielles, définies à l’échelle de la ville et de l’agglomération, à partir de l’analyse des mécanismes producteurs d’exclusion, de ségrégation et d’inégalités. Pour aller dans ce sens, des instruments apparaissent nécessaires, notamment des outils permettant d’objectiver la mobilité, sociale et résidentielle, des ménages ou encore un système de géolocalisation des ressources publiques.
Rapport et documents 52 - Politique de la ville. Perspectives françaises et ouvertures internationales
Au-delà du bilan qu’il dresse du programme national de rénovation urbaine lancé en 2003, ce rapport a pour originalité de présenter des stratégies déployées dans d’autres contextes nationaux depuis la fin des années 1990. Toutes les contributions de cet ouvrage s’enrichissent de perspectives internationales, avec une attention particulière portée à quatre pays (l’Allemagne, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni). D’un contexte à l’autre, les réponses varient. Aucune n’est exempte d’effets pervers, aucune n’échappe aux difficultés de mise en œuvre. Ce rapport tient compte non seulement de l’amélioration urbaine mais aussi des aspects économiques et sociaux. Il propose de mettre davantage l’accent sur la promotion de la mobilité sociale et résidentielle de leurs habitants. Enfin, il propose de faire des quartiers et de leurs habitants un aiguillon pour structurer les politiques de droit commun.
Étude - La politique de la ville américaine
L’expérience américaine en matière de renouvellement urbain est à la fois riche et ancienne, depuis l’urban renewal des années 1950 et 1960, jusqu’à la neighbourhood revitalisation initiative lancée par l’administration Obama en 2009. Après une mise en perspective historique de la crise urbaine aux États-Unis, cette étude présente une description fouillée des programmes, menés aux États-Unis depuis la fin des années 1990, de HOPE VI (housing opportunity for people everywhere), à No Child Left Behind, en passant par le très actuel Choice Neighbourhoods lancé en 2009. Suivent ensuite plusieurs monographies (New York,Chicago, Philadelphie, mais aussi Atlanta et Saint Louis) qui illustrent de manière concrète les tendances mises en lumière dans le rapport.
Étude - Les indicateurs de la politique de la ville aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France (en collaboration avec le secrétariat général du comité interministériel des villes -SG CIV)
En France, la politique de la ville est soumise à une injonction permanente d’évaluation. D’importantes avancées ont eu lieu au cours des dernières années mais le chantier évaluatif demeure inabouti. Pour contribuer à son avancée, cette étude analyse les indicateurs de la politique de la ville aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et en tire des enseignements pour la France.
Pourquoi les Pays-Bas et le Royaume-Uni ? D’abord, parce que les programmes britanniques se caractérisent par un usage intensif des indicateurs quantitatifs, à tous les échelons territoriaux. Ensuite, parce que, depuis 2007, la « politique des grandes villes » néerlandaise recourt, de façon plus systématique, aux indicateurs. Enfin, parce que les programmes développés dans ces pays dans les années 2000 sont arrivés à leur terme et ont fait l’objet d’une évaluation nationale, très riche, achevée en 2010.
Cette étude esquisse des pistes pour la France concernant le zonage ; la géolocalisation des budgets publics affectés aux territoires, qu’ils soient situés ou non en zone urbaine sensible ; la diffusion des indicateurs de la politique de la ville, dans une logique d’open data.
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