Organisations
L'économie sociale enfin à sa place !
Dans l’organigramme gouvernemental, l’économie sociale est enfin à sa place : celle d’une économie à part entière.
De délégation interministérielle en secrétariat d’État, ballottée entre le plan, le Premier Ministre, les affaires sociales etc. avant de pratiquement disparaître dans le précédent gouvernement, l’économie sociale n’a, qu’à de rares et brèves occasions été considérée pour ce qu’elle est depuis 1981 : d’abord un secteur économique. Son tort était sans doute de reposer sur des valeurs et de mettre en œuvre des pratiques différentes, voire antagonistes, de celles du modèle dominant : l’économie capitaliste. Faute d’accepter ou de savoir lui reconnaître sa différence, les gouvernements préféraient jusqu’ici, à des degrés variables, ne retenir d’elle que sa capacité, par ailleurs réelle voire supérieure, à créer des emplois durables et à contribuer à la cohésion sociale. Ce parti-pris était d’autant plus affirmé dans les périodes où la situation de l’emploi se détériorait et les tensions sociales s’exacerbaient. On l’instrumentalisait. Dans les périodes plus fastes, on l’ignorait, lorsqu’on ne la brocardait pas.
L’actuel positionnement de l’économie sociale, désormais servie par un ministre délégué à l’Économie, aux Finances et au Commerce extérieur, chargé de l’Économie sociale et solidaire, l’affranchit de ce rôle, jusqu’à présent conféré, de Croix Rouge de l’économie en crise. C’est ce qu’a indiqué le ministre, Benoît Hamon, lors de la passation de pouvoirs : « C’est la volonté aussi du Président de la République et du Premier Ministre de dire qu’il n’y a pas qu’un seul modèle économique qui est le modèle d’entreprise classique tel qu’on le connaît, et c’est une forte volonté politique que de rattacher ce ministère à Bercy ». Car, « on ne crée pas seulement de la richesse à travers le modèle économique classique ».
Entreprendre autrement, collectivement, démocratiquement, proscrire l’appropriation individuelle des profits, tendre simultanément à l’excellence économique et à l’excellence social, en un mot mettre l’économie au service du plus grand nombre, c’est la mission qu’inlassablement les acteurs de l’économie sociale n’ont cessé de remplir à travers les coopératives, les mutuelles et les associations. L’utilité de leur rôle est enfin reconnu et encouragé.
L’engagement avait été pris pendant la campagne pour l’élection présidentielle. Il a été tenu.
De délégation interministérielle en secrétariat d’État, ballottée entre le plan, le Premier Ministre, les affaires sociales etc. avant de pratiquement disparaître dans le précédent gouvernement, l’économie sociale n’a, qu’à de rares et brèves occasions été considérée pour ce qu’elle est depuis 1981 : d’abord un secteur économique. Son tort était sans doute de reposer sur des valeurs et de mettre en œuvre des pratiques différentes, voire antagonistes, de celles du modèle dominant : l’économie capitaliste. Faute d’accepter ou de savoir lui reconnaître sa différence, les gouvernements préféraient jusqu’ici, à des degrés variables, ne retenir d’elle que sa capacité, par ailleurs réelle voire supérieure, à créer des emplois durables et à contribuer à la cohésion sociale. Ce parti-pris était d’autant plus affirmé dans les périodes où la situation de l’emploi se détériorait et les tensions sociales s’exacerbaient. On l’instrumentalisait. Dans les périodes plus fastes, on l’ignorait, lorsqu’on ne la brocardait pas.
L’actuel positionnement de l’économie sociale, désormais servie par un ministre délégué à l’Économie, aux Finances et au Commerce extérieur, chargé de l’Économie sociale et solidaire, l’affranchit de ce rôle, jusqu’à présent conféré, de Croix Rouge de l’économie en crise. C’est ce qu’a indiqué le ministre, Benoît Hamon, lors de la passation de pouvoirs : « C’est la volonté aussi du Président de la République et du Premier Ministre de dire qu’il n’y a pas qu’un seul modèle économique qui est le modèle d’entreprise classique tel qu’on le connaît, et c’est une forte volonté politique que de rattacher ce ministère à Bercy ». Car, « on ne crée pas seulement de la richesse à travers le modèle économique classique ».
Entreprendre autrement, collectivement, démocratiquement, proscrire l’appropriation individuelle des profits, tendre simultanément à l’excellence économique et à l’excellence social, en un mot mettre l’économie au service du plus grand nombre, c’est la mission qu’inlassablement les acteurs de l’économie sociale n’ont cessé de remplir à travers les coopératives, les mutuelles et les associations. L’utilité de leur rôle est enfin reconnu et encouragé.
L’engagement avait été pris pendant la campagne pour l’élection présidentielle. Il a été tenu.
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