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21 / 12 / 2011
Jacky Lesueur / Abonné
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Les cadres du secteur public n'entrevoient pas de vraie rupture possible sur la RGPP

Telle est le sentiment qui découle d'une récente enquête menée par l'IFOP pour la revue Acteurs publics et qui est longuement détaillée dans son numéro de décembre.

Au moment où s'engage la campagne pour l'élection présidentielle, cette étude ne manque pas d'intérêt car le climat dans les services publics, suite aux réformes engagées depuis 2007, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, s'est sensiblement dégradé et le sujet de la RGPP est souvent évoqué, voire mis en débat.

Un très récent rapport élaboré par le Conseil économique, social et environnemental, dont nous avons fait état dans ces colonnes, concluait, entre autres, à la nécessité de marquer une pause sur ces réformes et s'interrogeait sur les limites de l'exercice du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite.... C'est dire !

Parmi les principaux points à retenir de cette enquete IFOP, il est intéressant de noter que moins d'un haut fonctionnaire sur dix estime que les projets de modernisation de l'État seront abandonnés au cours des douze prochains mois... C'est-à-dire quel que ce soit le résultat de l'élection présidentielle de 2012.

De plus, 43 % d'entre eux imaginent une certaine décélération dans la mise en œuvre des projets  de réforme, chiffre qui se place au-dessus des 50 % dans la fonction publique hospitalière.

Finalement, un cadre sur deux se révèle pessimiste sur la poursuite des mesures de modernisation de l'État en 2012.

Plus de 30 % des cadres A estiment que la situation de réformes va se maintenir et près de 20 % considèrent qu'elle va s'accélérer...

Si la gauche l'emportait lors de l'élection présidentielle, 53 % considèrent que cela aurait des conséquences majeures, 33 % des conséquences mineures et 14 % aucune conséquence.


Dans ce cas de figure, notons néanmoins, par exemple, que:
  • 85 % des sondés pensent que la création du conseiller territorial en remplacement des conseillers généraux serait abandonnée ou modifiée ;
  • 83 % pensent que le recours à des prestataires privés serait abandonné ou modifié ;
  • 76 % pensent que la RÉATE (réforme de l'administration territoriale de l'État) serait modifiée mais seuls 6 % estiment qu'elle serait abandonnée...
Enfin, notons que sur la question des effectifs de fonctionnaires, seuls 32 % pensent que la règle du non-remplacement du « un sur deux » serait abandonné en cas de victoire de la gauche...

À méditer !
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