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10 / 05 / 2011 | 16 vues
Michel Louis-Joseph-Dogué / Membre
Articles : 6
Inscrit(e) le 20 / 10 / 2010

Lorsqu'un cadre de la fonction publique hospitalière s'affranchit des vertus de l'éthique...

Découvrir que l'auteur des articles diffusés sous couvert de l'anonymat sur un blog dans le but exclusif et manifeste de vous nuire est un collègue, cadre hospitalier, constitue un choc difficile à imaginer pour un directeur d'hôpital.

Le découvrir après une enquête de police à la suite d'une plainte en diffamation contre X est un nouveau choc.

Constater que dans le cadre de ses fonctions de militant syndical, on a pu être ainsi mis en cause par un autre élu syndical, certes d'une organisation syndicale différente mais tout autant chargé de défendre les autres, constitue un autre choc.

Constater que ce collègue excerce dans un établissement dans lequel vous avez vous-même exercé d'importantes responsabilités et être conscient de l'effet dans cet établissement d'une telle nouvelle, une fois que l'identité de l'auteur du blog sera rendue publique, est une perspective qui ne peut laisser indifférent celui à qui justice est, il faut l'espérer, sur le point d'être rendue.

  • Indispensable justice administrative, avant toute décision de l'autorité judiciaire.

Fallait-il, rétrospectivement, déposer cette plainte ?

La réponse est bien évidemment positive :

  • Comment envisager de rester inactif quand son nom, son intégrité professionnelle, son militantisme syndical sont trainés dans la boue de l'insulte, de la dérision et du mensonge ?

Alors la question se pose, terrible : pourquoi ?

Pourquoi ce collègue a-t-il conçu, planifié, réalisé, alimenté un blog de façon aussi manifestement contraire à l'éthique qui doit imprégner les relations entre membres du même corps de la haute fonction publique, de même qu'à l'égard de tout autre, professionnel, usager, fournisseur etc. ? Éthique qui doit interpeller tout professionnel à chaque instant, et à plus forte raison dès lors qu'il envisage de commettre un acte de nature à nuire à autrui ?

Pourquoi est-il allé jusqu'à vouloir laisser croire que le blog était issu de l'établissement dirigé par celui qu'il attaquait ainsi ? Comment a-t-il pu aller jusqu'à utiliser le nom et en partie la charte graphique de l'établissement pour mieux atteindre le collègue visé ?

  • Pourquoi ne s'est-il trouvé personne pour le dissuader de se lancer dans cette aventure alors qu'à la date de sa publication sur le blog, la diffusion quasi confidentielle d'un document de justice peut laisser supposer la participation d'autres acteurs ?

Et quand bien même il aurait de lui-même pris cette initiative, n'y a-t-il eu personne pour le dissuader de la prolonger, et pour lui rappeler l'adage « errare humanum est, perseverare diabolicum » (l'erreur est humaine, la persévérance est diabolique ndlr) ?

 

Les rumeurs

Est-il un comportement plus méprisable que celui qui consiste à être volontairement à l'origine du lancement de rumeurs destructrices ? Tout agent de catégorie A de la fonction publique sait quels dégâts elles peuvent produire. Une réputation salie, c'est parfois une vie gâchée, à l'extrème une vie interrompue  : l'auteur du blog, ne pouvait l'ignorer. N'oublions jamais que personne ne peut présupposer le degré ultime de résistance d'un individu. Surtout quand on n'ignore pas que cet individu a déjà en cours une instance pour des faits pouvant relever du harcèlement moral.

  • Pourquoi, alors, annoncer sur ce blog que le collègue a été débouté de cette action alors que, du fait de son positionnement, l'auteur du blog ne pouvait ignorer que la procédure était toujours en cours ?

Pourquoi tant de haine ? Qu'a-t-on pu faire pour mériter un tel traîtement ? Quel préjudice aurait pu être porté pour susciter une telle vengeance ?

Et même si c'était le cas, si des reproches devaient être adressés, fallait-il qu'ils prennent cette forme ? Le verrou de l'éthique n'aurait-il pas dû tenir bon, et empêcher le lancement de telles attaques, déloyales parce qu'anonymes ?

Lui seul pourra apporter la réponse à ces questions : réponses inévitables, réponses  indispensables. L'éthique de notre profession l'exige.

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