Organisations
CCI adoption du protocole électoral : trahisons en série
Les représentants nationaux de la CFDT CCI et de l'UNSA CCI, seuls syndicats présents en CPN (commission paritaire nationale), ont adopté le protocole d'accord préélectoral concernant les élections en CPL (commissions paritaires locales) de janvier 2011, trahissant ainsi les 1 000 agents statutaires des services industriels et commerciaux (SIC).
- Ces agents (aéroports, ports, siège...) se voient donc exclus de l'effectif des électeurs pour les prochaines élections en CPL : le statut leur est applicable, mais ils ne peuvent plus choisir qui les représentera dans les instances pouvant modifier le statut.
Un bel exemple de démocratie !
Dans leurs communications, les représentants en CPN de la CFDT CCI et de l'UNSA CCI se retranchent derrière un soi-disant risque de carence de la CPN (la larme à l'oeil on les remercierait presque pour tant d'abnégation...). Bien entendu, personne n'est dupe, les élections auraient de toute façon été organisées.
En précipitant les élections, les syndicats actuellement « nommés » en CPN s'assurent que les autre organisations syndicales, sans moyens financiers accordés par l'ACFCI, n'auront pas le temps de s'organiser pour la campagne électorale. Voila qui est bien commode.
- Depuis, leur mise à disposition, les personnels des ports et des aéroports sont plus proches des syndicats plus revendicatifs. En les excluant des effectifs, on se taille ainsi un corps électoral plus favorable.
Plutôt que de mériter leurs votes, on fait en sorte que les agents des SIC ne puissent pas voter. Quel beau tour de passe-passe !
Enfin, bien sûr, on remercie l'ACFCI et les présidents de se montrer si peu enclins à faire respecter l'équité dans le dialogue social.
Mais regardons un petit peu plus loin, une maneuvre aussi grossière risque bien de se retourner contre ses auteurs.
En trahissant les personnels des SIC, les représentants nationaux de l'UNSA CCI et de la CFDT CCI trahissent aussi leurs propres délégués syndicaux et en excluent certains.
En pleine campagne électorale, ceux-ci risquent fort de ne plus se reconnaître dans les agissements des représentants en CPN.
- Mais surtout, après s'être séparées des aéroports, les CCI se désengagent aussi des écoles consulaires : le mécanisme est grosso modo le même, le personnel sous statut des écoles est mis à disposition dans des stuctures de droit privé.
Qui trahit aujourd'hui, demain trahira : les personnels des écoles des CCI risquent de se rendre compte qu'ils seront les prochains à être abandonnés.
À moins de trois mois des prochaines élections en CPL, ils sauront s'en souvenir et donner leurs voix à des syndicats en qui ils ont confiance pour les défendre.
Les écoles représentent une part non négligeable des effectifs des CCI (la moitié des effectifs à la CCIP).