Début 2009, le groupe OFI a mis en oeuvre une politique de développement durable volontariste. Il nous semblait logique (alors que dans le cadre de gestions ISR (Investissement Socialement Responsable) nous demandons aux entreprises d’être de plus en plus actives dans les domaines de l’environnement, du social et de la gouvernance) de l’être déjà nous-mêmes.

Nous avons baptisé ce programme « I.Care » afin que ses actions soient bien identifiées par l’ensemble des 270 salariés.

Pour la première fois, OFI a fait faire son bilan carbone selon la méthodologie Ademe (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), c'est-à-dire comptabiliser les émissions de GES (gaz à effet de serre) que nous générons, directement et indirectement, afin d’essayer de les réduire.

• Ce bilan fait ressortir notre consommation annuelle à 5 tonnes équivalent CO2 par personne (sachant que 1 TeqCO2 est l’équivalent d’un aller-retour Paris/New York en avion). Ce qui est satisfaisant par rapport à une échelle qui va de 4 à 15 TeqCO2 par personne dans notre secteur d’activité.

Nos trois plus gros postes sont les consommations d’énergie des bureaux (22 %), les déplacements professionnels (18 %) et la fabrication du matériel informatique (18%). Ce bilan constitue notre point de départ et va nous aider à mettre en place des indicateurs de consommation qui nous permettront de responsabiliser les différents acteurs et d’essayer de les réduire. Comme le disait si bien Jean Yanne : « Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles ».

Chantier papier

Nous avons commencé par mettre en place un chantier papier : toutes nos imprimantes ont été programmées pour imprimer en mode « recto-verso » par défaut.

Des corbeilles à recycler le papier ont remplacé la plupart de nos poubelles et une entreprise sociale (qui emploie des personnes handicapées et en réinsertion) les collecte deux fois par semaine.

Nous achetons du papier recyclé bénéficiant d’un vrai écolabel : « Ange bleu », qui est considéré comme l’un des écolabels les plus fiables et les plus exigeants car il concerne l’ensemble de l’Analyse du Cyclede Vie (ACV). Nous avons ajouté en bas de nos mails la mention « avant d’imprimer, pensez à l’environnement » et essayons de tendre vers l’objectif zéro papier.

Approche participative

Les cafétérias sont maintenant équipées de café issu du développement durable (en partenariat avec Rainforest Alliance).

Une formation « ISR et Développement Durable » a été proposée à l’ensemble du personnel et est animée en continu sur un blog interne.

Différentes opérations ont été montées pour motiver les salariés : collecte de téléphones portables pour les recycler, vaccination contre la grippe saisonnière, collecte de Noël au profit de l’association « Solidarité Bébé »…

En ce qui concerne les transports, nous remboursons les cartes vélib, nous avons recours aux services d’un coursier qui utilise un scooter électrique et nous commandons des taxis hybrides en priorité.

Quant aux trajets en avion, gros consommateurs de CO2, ils sont réservés aux moyens et longs courriers, les petits trajets (Luxembourg, Londres…) étant maintenant effectués en train. Les conference calls sont également privilégiés autant que possible.

Enfin, un groupe de travail de salariés volontaires motivés par les enjeux du développement durable se réunit tous les deux mois pour proposer des pistes d’amélioration.

• Cette démarche est également appliquée dans les filiales du groupe. OFI Private Equity a été la première société française de private equity à intégrer les critères du développement durable dans sa stratégie et à faire faire des bilans carbone aux sociétés dans lesquelles elle prend des participations.

Cette démarche est le prolongement logique de ce que nous avons commencé à faire en 1997 en prenant une participation dans Arese, première société française de notation extra-financière (devenue Vigéo plus tard), puis dans Ethifinance. Nous sommes signataires des PRI (Principles of Responsible Investment), adhérents du FIR (Forum français de l’Investissement Responsable), de l’Eurosif (Europe Sustainable Investment Forum) et membre de la commission ISR de l’AFG.

« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas »  écrivait en son temps Victor Hugo... Réflexion finalement ô combien d'actualité !