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30 / 09 / 2009 | 1 vue
Rémi Aufrere-Privel / Membre
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SNCF : mauvais résultats financiers mais grand potentiel pour l'entreprise publique...

Les comptes de l'entreprise publique ferroviaire sont "dans le rouge", selon les observateurs habituels.

Cinq cents millions de perte pour les six premiers mois de l'année : nous n'avions pas vu cela depuis 6 ans. C'est dire que les habituels détracteurs du service public opéré par la SNCF avaient dû calmer leurs habituels propos favorisant concurrence, libéralisation et privatisation.

Le transport, et la SNCF en particulier, paye le prix de la crise actuelle qui a provoqué une sérieuse baisse de la demande de transport en matière de fret, une réduction des voyages d'affaires pour les passagers et une relative contraction pour les voyageurs plus généralement. Mais côté transports de proximité et régionaux, la demande continue sa progression.

La concurrence marque d'ailleurs le pas. La récente annonce de l'arrêt de l'activité de Veolia Cargo dans le transport ferroviaire de marchandises montre bien que les investissements matériels et humains sont très coûteux pour ce mode de transport. Et qu'à moins de réduire la réglementation du travail à peau de chagrin, le chemin de fer continuera à être plus cher que la route (par exemple) car les coûts sont bien connus.

  • Le départ d'un groupe comme Veolia, à la réelle culture des relations sociales, inquièter le monde syndical. Surtout sur fond de période de négociation de la convention collective des travailleurs du rail.

La SNCF traverse donc une passe budgétaire difficile. Mais les cheminots et la direction de l'entreprise ont peu de responsabilités en la matière. Le report modal tant proclamé se fait attendre. Cette mesure phare du "Grenelle de l'Environnement" est assurément l'une des plus difficiles à mettre en oeuvre.

Mais les futurs développements du débat sur l'évolution du changement climatique et la hausse à venir des énergies va aussi montrer que la SNCF a tout intérêt à demeurer une entreprise publique de premier ordre et ne pas sombrer dans la grippe de la filialisation.

 

 

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