Le groupe HSBC a décidé de devenir le meilleur employeur du monde. Voilà qui met la pression sur le comité de direction d'HSBC France qui n'avait pas réussi à atteindre un taux de participation au baromètre de climat social annuel jugé dans les standards des autres filiales internationales du groupe. Idem pour le niveau de satisfaction des répondants. 

• "HSBC France, le mauvais élève de la classe dans cette discipline, a du retard à rattraper. Londres ne comprendrait pas un nouveau camouflet", lance la CFDT.

La direction de la filiale française met donc le paquet cette année pour booster le taux de participation à l'enquête GPS. "Communication massue, suivi heure par heure, relance personnalisée par divers canaux, distribution de bonbons ( !!!) le D-day à l’entrée du restaurant d’entreprise : bref tout est bon pour montrer le chemin et faire passer le message qu’on se préoccupe du sort de chacun", rapporte la CFDT qui rappelle qu'il n’y a strictement aucune obligation de participer. Le syndicat souligne que de nouvelles questions concernent directement le ressenti par la base des actions des cadres intermédiaires :

" Une façon pas très élégante mais redoutable de trouver de parfaits bouc-émissaires et de faire pression encore un peu plus sur l’encadrement de proximité."

Pour atteindre l'objectif de devenir le "meilleur employeur du monde", HSBC ne secontente pas de l'enquête GPS. Un réseau d'ambassadeurs est en place. "Des porte-paroles des salariés, des traducteurs indépendants du climat local, chargés de faire remonter les dysfonctionnements ainsi que les attentes des salariés", rapporte la CFDT qui y voit "une concurrence abusive" des représentants du personnel. Un numéro vert d’accompagnement et de soutien personnel vient d'être mis également en route.