La majorité simple de 368 eurodéputés nécessaires pour soutenir M. BARROSO à la tête de la Commission Européenne ne sera pas acquise à l'ouverture de la 1ère session du nouveau parlement européen élu en Juin.

Ainsi en ont décidé les groupes parlementaires du P.S.E. (socialistes) et A.L.D.E. (libéraux) . Le vote en devrait pas être inscrit à l'ordre du jour de la session du 14 au 16 juillet prochains. Ces deux groupes souhaitent attendre le vote des irlandais au traité de Lisbonne à l'automne.

Ces parlementaires ont exprimés leur défiance devant la précipitation des groupes P.P.E. (conservateurs droite - 320 députés) et "anti-fédéralistes" (56 députés) à vouloir confirmer l'actuel dirigeant portugais de la Commission.

Guy VERHOFSTADT, ancien premier ministre belge et président du groupe libéral a précisé qu'il n’accepterait aucun calendrier imposé au Parlement.

Auparavant, les parlementaires Verts avaient annoncés qu’ils s’opposeraient à un vote sur la nomination de M. Barroso en juillet.

Le groupe du P.S.E. (Socialistes) considère par la voix de son président, que "cette victoire montre clairement qu’ils ne peuvent pas prendre des décisions seuls dans ce Parlement. Ils ont besoin de notre soutien et de celui d’autres forces proeuropéennes".

Monsieur SCHULZ (PSE) a bien précisé les raisons du rejet d’un vote précoce sur la présidence de la Commission : la question du traité constituant la base légale de cette décision, d’une part, et de l’autre la difficulté d’organiser une procédure d’approbation parlementaire digne de ce nom durant la 1ère session.