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11 / 12 / 2008 | 2 vues
Marie-Josée Defrance / Membre
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Le rapport “délocalisation INSEE” conforte la contestation

Le rapport relatif à la création d’un pôle statistique à Metz commandé par le Premier ministre à messieurs Jean-Philippe Cotis, directeur général de l’INSEE et Jean-Pierre Duport, vice-président du CNIS a été rendu public le 2 décembre.

Ce rapport montre clairement les dangers de ce projet de délocalisation pour le système statistique public. En voici quelques illustrations : 

  • « Les délocalisations de structures administratives sont source de coûts élevés et débouchent souvent, s’il on y prend garde, sur des échecs » (page 3).
  • « Les expériences récentes en matière de délocalisation, en France et à l’étranger, montrent qu’environ seulement 10% seulement des effectifs concernés tendent en moyenne à “ suivre le mouvement” Il en résulte alors des coûts élevés, qu’il s’agissent des coûts de recrutements et de formation des nouveaux personnels et du coût que représente la perte du savoir-faire des personnels d’origine »(page 3)
Dans un contexte de RGPP tout azimut, pour réduire de manière conséquente la dépense publique, c’est un comble!

  • « L’opportunité d’ouvrir une  nouvelle implantation territoriale en Moselle ne va pas nécessairement de soi » (page 4).
  • « l’addition d’une structure régionale de très grande taille dans un ensemble déjà très fortement décentralisé, fait courir, en outre un risque accru de dispersion des moyens et de perte d’efficacité » (page 5).

Et encore la liste de ces exemples est loin d’être exhaustive.

Les termes de la lettre introductive au rapport démontrent que la délocalisation n’est pas un projet en faveur de la statistique publique. Il est question de défi considérable, d’implantation ambitieuse, de rehaussement temporaire du plafond d’emploi, de plan d’ensemble pour maitriser les risques etc...Il s’agit bien là d’une mesure d’aménagement du territoire visant à compenser les lourdes conséquences induites par la mise en place de la carte militaire et les conclusions  de ce rapport tendent à limiter la casse du système statistique.  

Ce rapport conforte, s’il en était besoin, la légitimité de l’ensemble des actions engagées par tous les agents de la Statistique Publique depuis début Septembre, notamment : 

  • Création d’un Comité de Défense de la Statistique Publique
  • Assemblées générales des agents sur les différents sites de Services de Statistique Publique
  • Journées de coordination nationale
  • Assises Nationales,
  • Interventions auprès du CNIS
  • Rencontres avec les élus locaux mais aussi députés et sénateurs.
  • Conférences de presse, communiqués de presse.
  • Divers rassemblements pour expliquer les réels dangers de ce projet de délocalisation dont la  manifestation historique pour la Statistique Publique du 21 Octobre.
Force est de constater que le combat que mènent actuellement tous les personnels de la Statistique Publique est plus que justifié. Pour preuve le nombre de signataires de la pétition «sauvons la statistique publique » 18 944 à ce jour par voie électronique. Ce  soutien citoyen est massif. Pour autant la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier afin de  préserver un débat public de qualité fondé sur des données statistiques fiables et objectives. Ce projet manifestement dangereux ne doit pas voir le jour. 

Les deux documents ci-après illustrent la forte mobilisation actuellement en cours au sein de la statistique publique.

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