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01 / 09 / 2008 | 148 vues
Georges Daout / Membre
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Inscrit(e) le 15 / 07 / 2008

L'accord sur les 35 heures à Airbus doit rester la règle

La nouvelle loi sur le temps de travail votée pendant les congés d’été, doit permettre aux entreprises de passer pour les salariés au forfait jours de 218 à 235 jours de travail par an. Cela revient donc à supprimer jusqu’à 17 jours de repos (RTT, jours fériés,…).

  • A Airbus nous sommes à 211 jours.

Alors que toutes les enquêtes montrent que les cadres travaillent  bien au-delà de 35 heures par semaine (44 heures pour les cadres, 39,3 heures pour les techniciens et 37,8 pour les ouvriers d’après une enquête de l’INSEE), le rapport salaire/heure de travail serait d’autant diminué.

  • Cette mesure concerne la grande masse des ingénieurs et cadres, mais aussi des techniciens et ouvriers. En effet, un accord signé le 3 mars 2006 par FO, la CFE-CGC et la CFTC au niveau de la métallurgie, donne la possibilité d’étendre le forfait jours à ces catégories de salariés.


La loi sur les 35 heures fut votée dans un contexte particulier. C’est pour compenser l’abandon aux références horaires que les jours de RTT furent mis en place. Depuis, les forfaitisés en jour tiennent d’autant plus à leurs jours de RTT, qu’ils vivent au quotidien l’augmentation de leurs horaires, l’intensification des charges de travail avec les problèmes de stress qui en découlent.

Aujourd’hui, le gouvernement souhaite reprendre la compensation tout en maintenant la perte de référence horaire. Le hold-up serait alors parfait ! La rémunération des forfaitisés en jours serait définitivement sans rapport avec leur temps de travail. Tous les salariés seraient alors visés avec l’étendue du forfait jours à toutes les catégories. Cette loi est un moyen de rendre le salarié corvéable à merci. Son salaire sera la contrepartie d’une disponibilité totale tant en terme d’engagement mental, que de temps. Il est temps de venir à la vraie définition du salaire : le salaire est le paiement de la mise à disposition d’une qualification pour un temps de travail donné.

A Airbus comme ailleurs nous devons rester vigilants pour que cette loi ne soit jamais appliquée. L'accord sur les 35 heures à Airbus doit rester la règle. La CGT a lancé une pétition en ligne contre cette loi et vous invite à la signer. En juillet, la CGT a organisé avec la CFE-CGC une manifestation à Paris. Il est donc temps de constituer un front commun syndical pour maintenir et améliorer la loi sur les 35 heures.

 

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