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07 / 07 / 2008 | 21 vues
Claire Avignon / Membre
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L’InVS veille à la santé mentale des travailleurs

        
Au moment où les négociations entre les partenaires sociaux et l’Etat sur la prise en compte des risques psycho-sociaux au travail (stress, troubles musculosquelettiques, suicides, etc.) battent leur plein, l’Institut de veille sanitaire (InVS) revient, dans son rapport d’activités de 2007, sur la question de la santé mentale des travailleurs. Mis en ligne le 3 juillet, le document revient sur le programme Samotrace lancé en 2006 qui vise à déterminer la fréquence des troubles mentaux selon le type d’emplois et leur évolution au cours du temps, et à identifier les expositions à des facteurs de risque reconnus ou supposés.

Futur système national de surveillance

Le programme concerne les régions Centre, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes, ainsi que les départements du Rhône et de l’Isère. Il s’agit de la phase pilote du futur système national de surveillance épidémiologique de la santé mentale en lien avec le travail.

Selon les premiers résultats, avec une moyenne de 7 sur 9, la santé perçue est plutôt bonne. Toutefois, 24 % des hommes et 37 % des femmes présentent un mal-être (mesuré par le questionnaire standardisé GHQ28). Par ailleurs, 8 % des salariés prennent des psychotropes (12 % des femmes et 5 % des hommes), tandis que 9,6 % des hommes et 2,2 % des femmes présentent une consommation excessive ou dépendance alcoolique (mesurée par le questionnaire Deta).

10 % des hommes et 3 % des femmes déclarent que leurs horaires habituels ne leur permettent pas de dormir la nuit et 7 % indiquent travailler au rendement. 16 % des salariés déclarent avoir été victimes d’intimidations, de menaces ou d’humiliations au moins une fois au cours des 12 derniers mois, 12 % indiquent avoir été contraints de travailler au moins une fois d’une façon «contraire à leur conscience» au cours de la même période.

Dans certains secteurs (production d’électricité, de gaz et d’eau, commerce chez les hommes, immobilier chez les femmes), plus de 60 % se déclarent exposés à une forte pression psychologique, notamment les cadres. Au contraire, la latitude décisionnelle est faible chez les ouvriers, donc facteur de stress, et plus forte chez les cadres.

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