Organisations
Mouvement de protestation dans les bibliothèques de Brest
Les bibliothécaires brestois ont déposé un nouveau préavis de grève. Selon eux, les moyens alloués à la future médiathèque des Capucins sont insuffisants.
Les bibliothécaires de Brest étaient de nouveau en grève ce mercredi après-midi. La rencontre avec Marc Coatanéa, vice-président de la métropole en charge du personnel, ayant été jugée « sans résultats ».
Comme ils l’avaient déjà fait lors du précédent mouvement très suivi du 28 avril dernier, les bibliothécaires brestois entendent dénoncer le manque de moyens accordés à la future médiathèque des Capucins. « Les agents et même l’équipe de direction sont navrés de la gestion uniquement comptable de ce dossier », a ainsi pointé l’intersyndicale CGT, CFDT, UNSA et FO au quotidien Ouest-France.
Car à Brest comme ailleurs, les finances sont à sec et l’ouverture de ce nouvel équipement se fera « à moyens constant » selon la métropole. Conséquence immédiate : la fermeture de deux structures du centre-ville, la bibliothèque Neptune et la bibliothèque centrale dite d'études. Néanmoins, même avec la fermeture de ces deux établissements, la nouvelle médiathèque des Capucins devra ponctionner dans les effectifs des autres bibliothèques de la capitale du Finistère pour fonctionner un tant soi peu. Tonnerre de Brest !
En effet, la ville de Brest prévoit seulement une équipe de 33 équivalents temps plein (ETP) pour faire tourner la nouvelle médiathèque et ses 6 500 m2 de surface utile alors que les syndicats et les agents estiment qu'il en faudrait beaucoup plus. « Il faudrait au minimum 44 équivalents temps plein, vu le dimensionnement de l'équipement et l'afflux de public que va générer son ouverture », assure ainsi Erwan Rivoalen, bibliothécaire et délégué CGT au Télégramme de Brest.
Mais même avec cet effectif minimal, il faudra redéployer. « Pour atteindre les 33 agents, chaque bibliothèque de quartier devra tout de même donner l’équivalent d’un agent à temps plein », affirment les grévistes. « Un redéploiement inacceptable car il fragiliserait les autres équipements et mettrait en danger les actions menées depuis plusieurs années en direction de divers publics et cela pourrait remettre en cause tout le travail effectué par le réseau auprès des crèches, des associations... », a d’ailleurs prévenu Erwan Rivolan. Bref, dans le domaine culturel et social, la rade risque de connaître bientôt un avis de tempête. Les bibliothécaires ont également lancé une pétition auprès des usagers (lire ici).