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Molex : la direction met le gouvernement dos au mur
Toujours pas d’issue en vue au conflit social chez Molex. La direction de l’équipementier automobile reste inflexible sur sa décision de fermer son usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) et de se débarrasser de ses 283 salariés. Elle a annoncé mardi la rupture des discussions avec le repreneur potentiel (dont l’identité n’a pas été révélée) que le Ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, lui avait présenté la semaine dernière), laissant les salariés dans l’expectative.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, le groupe américain a indiqué que « la société identifiée par le gouvernement français (...) n'avait pas la volonté de faire les investissements de capitaux nécessaires ».Pour les dirigeants de Molex, « le gouvernement français (...) n'a pas été à même de trouver un repreneur approprié et n'a pas offert de garanties financières ».
Ce communiqué répondait à un autre communiqué diffusé un peu plutôt par le Ministère de l’Industrie et dans lequel M. Estrosi a dénoncé l’« attitude particulièrement peu constructive » de la direction américaine qui « bloque toute solution d'avenir », avant de prévenir, que si elle ne négociait pas « de bonne foi avec le repreneur afin d'aboutir à un projet de reprise validé par les deux parties d'ici le début de la semaine prochaine », le gouvernement demanderait « officiellement aux constructeurs automobiles français de suspendre immédiatement toute commande de matériel incluant des produits fabriqués par Molex ».
Le Ministre a également indiqué que le gouvernement était « prêt à financer intégralement le projet de reprise », pour que le « financement (...) ne soit plus un sujet ». Une position réaffirmée jeudi par le Président Nicolas Sarkozy. « S'il y a un repreneur (…), l'État garantira (ce) repreneur », a-t-il dit après avoir reproché aux dirigeants de Molex de vouloir partir sans « assumer » leurs dettes et sans « respecter » les salariés.
Pour le secrétaire général de l’Union départementale FO de Haute-Garonne, Joseph Bellanca, « l’attitude de Molex est inadmissible. Elle se comporte encore une fois comme si son statut d’entreprise étrangère lui conférait des droits supérieurs au code du travail français ». S’il prend acte des « pressions exercées par les représentants de l’État », il attend de voir « dans quelle mesure celles-ci seront dissuasives » car « ces dirigeants semblent s’être engagés dans une épreuve de force avec toutes les parties prenantes, faisant craindre un pourrissement de la situation ».
Pour le secrétaire général de l’Union départementale FO de Haute-Garonne, Joseph Bellanca, « l’attitude de Molex est inadmissible. Elle se comporte encore une fois comme si son statut d’entreprise étrangère lui conférait des droits supérieurs au code du travail français ». S’il prend acte des « pressions exercées par les représentants de l’État », il attend de voir « dans quelle mesure celles-ci seront dissuasives » car « ces dirigeants semblent s’être engagés dans une épreuve de force avec toutes les parties prenantes, faisant craindre un pourrissement de la situation ».
C’est la raison pour laquelle FO met en garde contre toute surenchère dans ce dossier qui ne pourrait que nuire aux intérêts des salariés. « Qu’il y ait un repreneur ou pas, tout le monde sera amené à un moment à autre à négocier un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devra permettre de réparer les préjudices subis par les salariés en matière de reclassement, de formation et d’indemnisation des licenciements, étant donné qu’une reprise d’activité n’entraîne pas la continuité des contrats de travail », prévient Joseph Bellanca.
Par ailleurs, FO revendique que le pouvoir exécutif « s’investisse également pour tous les travailleurs menacés de perdre leurs emplois par des patrons tout aussi sans scrupules… à l’instar des 250 salariés de Chaffoteaux et Maury.
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