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21 / 11 / 2014 | 27 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Les syndicats des bibliothèques de Marseille lancent une pétition via internet

Dans la cité phocéenne, pour avoir accès à la lecture publique c’est comme si la sardine avait bouché le vieux port. En effet depuis deux ans, les bibliothèques marseillaises connaissent une dégradation sans précédent des services, des conditions d'accueil et de travail entraînant des réductions d'horaires d'ouverture, voire des jours entiers de fermeture. Pour les syndicats, cette situation est la conséquence de quarante postes qui n’ont pas été remplacés.

Pour protester contre cette bouillabaisse culturelle, l'intersyndicale CGT FSU des bibliothèques municipales marseillaises a lancé une pétition sur le site change.org à l’attention du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, laquelle a déjà recueilli près d’un millier de signatures.

Il est vrai que la situation est on ne peut plus inquiétante. Si la bibliothèque de Bonneveine (avec sept postes manquants) va réduire ses heures d'ouverture de 34 à 28 heures celles du Panier, de Cinq-Avenues et de la Castellane réduisent elles aussi leurs horaires avec à la clef des jours entiers de fermeture (le samedi au Panier, le vendredi à Castellane et le jeudi aux Cinq-avenues).

La bibliothèque de la Grognarde a ouvert cet été sans agent titulaire, avec uniquement des vacataires recrutés en catastrophe. Pire, le service « lire autrement » de l'Alcazar (unique service documentaire municipal destiné aux aveugles et aux sourds) est resté fermé quatre mois en raison d'une organisation défaillante.

Selon Anne-Marie d'Estienne d'Orves, adjointe au maire de Marseille déléguée aux bibliothèques, une étude a été lancée par l'État sur le contrat de lecture dans les villes. « D'ici le début de l'année prochaine, cet état des lieux servira de base de travail pour apporter les réponses aux problèmes énoncés par les syndicats », précise l’élue. Rappelons toutefois que Marseille ne compte que huit bibliothèques, ce qui est bien peu pour la deuxième ville de France.

En attendant, l'adjointe réfute les chiffres avancés à propos des quarante postes vacants : « le calcul est fait d'après des grilles qui datent de 2004, les choses ont évolué ». Concernant les horaires, l'élue rajoute que « la réduction des heures d'ouverture est un choix, compte tenu des maladies et des départs à la retraite ». Peut-être que les Marseillais arriveront à la faire changer d’avis. La pétition est ici.

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