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Les syndicats dénoncent « une gestion hasardeuse de l’argent public » au service communication de la mairie de Paris
La direction de la communication (DICOM) est tellement à la dérive que des petits barons y transforment les réunions de services « en meetings politiques » selon les représentants du personnel.
L’atmosphère semble vraiment délétère à la direction de la communication de la Mairie de Paris, laquelle est notamment en charge de la plate-forme téléphonique « 3 975 ». À tel point que dans un communiqué rendu public sur Facebook, les syndicats CFTC, CGT et UCP demandent à Anne Hidalgo de « mettre fin à l'amateurisme et au manque d'anticipation de la direction dans la conduite des travaux de rénovation du centre d'appels avec une gestion hasardeuse de l'argent public ».
C’est qu’au niveau de la gabegie, si l’on en croit l’intersyndicale, la DICOM a l’air de faire très fort : elle devrait bientôt dépenser plusieurs dizaines de milliers d’euros pour faire des travaux dans des locaux construits il y a moins d’un an. En effet, ces derniers sont devenus trop petits suite à la récente intégration des agents de la Préfecture de Police, nouvellement rattachés à la municipalité parisienne suite à une réforme administrative du statut de la capitale. Pas de doute, ça ressemble bien à de l’amateurisme. Les syndicats demandent donc logiquement que ces nouvelles intégrations « soient gelées » en attendant que la mairie fournisse « de nouveaux locaux décents ».
Les syndicats demandent également à la Maire de Paris de « mettre fin aux « baronnies » qui s’installent à la DICOM », lesquelles s’illustrent par « le recrutement d’agents sans fiche de poste ni appel à candidatures ». En langage courant, on appelle ça du piston. Du côté de l’Hôtel de Ville, en serait-on revenu aux douces pratiques de l’ère Chirac-Tibéri ? Ces petits barons qui, en plus, ne donnent pas leur part aux chiens côté arrogance… Car selon ce communiqué, diffusé également à tous les agents de la Mairie de Paris, les représentants du personnel pointent « le manque de respect de la hiérarchie envers les agents et une tendance croissante à affirmer des contre-vérités, des « faits alternatifs » dénués de tout fondement et des propos dignes de meetings politiques en réunion de service ». Une méthode bien connue des spécialistes qui connaissent tous cette vieille ficelle quand il s’agit de masquer son incompétence.
C’est que même côté « communication », ce service municipal semble faire l’objet de moqueries de la part de partenaires sociaux qui ne manquent pas de remarquer que « l’espace intranet de la DICOM est inexistant et réduit à l'actualité des food-trucks et autres paniers bio…». Pas très fluctuat, voire franchement mergitur.