Les patrons sont morts, vive les patrons
En cette période de crise économique mondiale, où les mauvaises nouvelles affluent quotidiennement, la sur médiatisation actuelle diabolise l’entreprise et les patrons, créant un amalgame pathétique entre quelques cas pitoyables et la très grande majorité d’entreprises vertueuses, entre les groupes du CAC40 poings et mains liés aux marchés et les 96% d’entreprises qui sont des PME !
L'ère des dirigeants temporaires
La conséquence est terrible : un moral en berne, une victimisation des salariés y compris au sein de groupes profitables, 40% des cadres dirigeants qui ne sont pas certains que leur patron soit à la hauteur pour gérer la crise … Le monde marche sur la tête ! L’entreprise est en voie de deshumanisation accélérée. Tous les repères d’hier volent en éclats face à la démocratie directe du web où tout se sait, tout se dit en temps réel. La transparence et le collaboratif sont de mise à l’extérieur, encore redouté à l’intérieur des murs de l’entreprise ; la disparition du sens donné aux projets collectifs, l’arrivée d’une « Génération Y » en attente de vrais leaders proches, la troisième génération kleenex, un mangement déboussolé…
Alors que les salariés ont plus que jamais besoin de se rallier à une véritable culture d’entreprise, d’adhérer à de vraies valeurs, de porter leur marque en maillot, ils assistent à l’ère des dirigeants temporaires interchangeables et se voient totalement privés de repères identitaires.
On assiste à une crise sans précédent de loyauté envers l’entreprise Nous assistons à la fin d’un modèle qui a dressé des profils de leaders à la gestion et à la rentabilité sans les avoir éduqués à l’Humain. Conséquence directe : on assiste à une crise sans précédent de loyauté envers l’entreprise. Les dirigeants doivent intégrer qu’ils ont les équipes qu’ils méritent, qu’ils doivent se donner en gage à travers une histoire à vivre et à partager, et ne pas se cacher derrière le rayonnement de leur marque.
Le défi des toutes prochaines années ne laissera pas le choix aux entreprises : elles devront remettre les hommes et les femmes, au cœur de leur stratégie sous peine d’être privées de talents et de faire subir à leurs marques des dégâts considérables.
La relève est en marche
Les générations montantes, plus conscientes de leur responsabilité sociale, sont en train de modifier profondément les règles du jeu. Les 15/24 ans notamment sont prêts à en découdre, ils veulent du vrai, de vrais patrons à admirer, de vrais projets à vivre.
- Ils sont 40% à vouloir monter une boite, 39% à vouloir rejoindre le privé contre seulement 25% à devenir fonctionnaire… (enquête CSA 17 avril 2009).
La relève est en marche pour bâtir un nouveau monde à la reconquête de mots oubliés comme confiance, respect, reconnaissance, engagement, motivation(…)
Enrichi par de nombreux témoignages, « Les patrons sont morts, vive les patrons , l’enjeu de la réputation d’entreprise» est le fruit d’une analyse sur les modèles de management des entreprises d’aujourd’hui qui aide à décoder les enjeux de gouvernance et d’évolution du monde du travail pour les dix prochaines années. L’espoir est bien là.
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Suite de mon commentaire
Bien entendu,il ne s'agit pas pour moi de nier la sincérité et les vertus de nombreux dirigeants et cadres de nombreuses entreprises,dans lesquelles la solidarité et l'esprit de groupe sont vivants.Il s'agit simplement de rappeler que dans le système capitaliste-pour lequel il n'y a pas pour le moment de véritable alternative- qu'il soit plus ou moins tempéré ou pas par le pouvoir politique,reste un système global dans lequel l' aspiration à mieux vivre du salarié en tant qu'être humain n'est pas un paramètre qui compte.
Il faudrait profiter de la crise pour mener des réflexions sérieuses sur le fond des choses et non sur leur écume.