Comme tous les secteurs, le secteur de l'assurance ne peut échapper aux conséquences de l'apparition du numérique.

Comme le souligne l'étude réalisée par l'observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance et publiée fin octobre, sur « les métiers de l'assurance à l'ère du numérique », « depuis une vingtaine d'années, les sociétés d'assurances se sont engagées dans une profonde refonte de leur modèle économique. Abandonnant une logique antérieurement basée sur l'offre, toutes ont aujourd'hui adopté une logique de la demande, considérant le client comme point de départ de leur chaîne d'activités. (...) Pour accompagner cette stratégie, mais aussi pour permettre l'atteinte les objectifs nouvellement définis, elles ont utilisé les technologies successivement disponibles,déclinées en différentes politiques de distribution, de gestion, de communication ». À la faveur de l'évolution des technologies, elles ont donc aussi repensé leurs organisations, l'articulation du travail et les filières de métiers historiques.

La distribution n'est plus simplement multicanal, elle s'articule aussi selon les moyens de communication disponibles, pas en superposition ou en concurrence des uns par rapport aux autres mais dans une logique de complémentarité.

D'une manière générale, tous les métiers de l'assurance ont été et continueront d'être affectés par la révolution numérique, directement ou indirectement.

Le parti pris dans cette étude est de proposer une vue d'ensemble en s'intéressant aux conséquences de ces mutations dans les sociétés d'assurance.

L'observatoire s'est ainsi attaché :

• à identifier les principales technologies mises en œuvre dans la chaîne d'activités de l'assurance, ainsi que leurs différents usages combinés ;

• de manière incidente, à décrire les différentes solutions et organisations adoptées pour répondre aux attentes et besoins des clients ;

• à analyser les évolutions induites par ces changements, principalement concernant les porosités et interactions entre métiers, ainsi que la transformation des modes de management ;

• enfin, une partie conclusive aborde les nécessaires transformations de la fonction RH elle-même, au regard des nouvelles formes de travail induites par le digital.