Le SNTRS-CGT a bien décrypté les déclarations du patron du CNRS, faites dans l'urgence fin juin : il s’agit bel et bien d’affecter les postes des chercheurs dans les laboratoires lauréats des investissements d’Avenir (grand emprunt). Le nombre des thématiques prioritaires pour 2012 représentera le double ou le triple des postes ouverts aux concours (ce qui, en soi, pose un problème) mais le plus gros risque est ailleurs, explique le syndicat.

Parcours fléchés

Selon lui, cette décision va à l’encontre de la politique qui prédomine depuis des décennies au CNRS, à savoir sélectionner les meilleurs candidats aux concours et de les affecter dans le laboratoire de leur choix, où ils jugent qu’ils peuvent mener leurs recherches dans de bonnes conditions. En résumé, le futur dispositif équivaut pour le SNTRS à un pilotage de fait sur les thématiques du grand emprunt. Le collectif Sauvons la Recherche appelle à une « assemblée générale des directeurs d’unité » pour le 8 septembre, afin de débattre de cette politique de fléchage. Très critique, le SNCS (FSU), lance : « Voilà ce qui va recruter les chercheurs qui feront la science en France jusqu’en 2040 ! »

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