Les 280 salariés d’Ascoval en danger
Lors du rachat d’Ascométal l’an dernier, le repreneur avait écarté le site de Saint-Saulve (propriété d’Ascométal à 60 % et de Vallourec à 40 %), laissant les 280 salariés de l’aciérie dans une impasse.
En janvier 2018, les co-propriétaires du site (le suisse Schmolz + Bickenbach et Vallourec) avaient assuré un plan de charges d’un an à l’usine, le temps du redressement judiciaire qui prend fin mercredi 24 octobre. Depuis, les métallos multiplient les actions pendant que la justice multiplie les reports d’audiences.
Parmi les différentes offres de reprises, il ne reste plus que celle du groupe Altifort, qui pose un véritable problème : elle n’est viable que si Vallourec participe au projet à hauteur de 35 millions d’euros, tandis que la région des Hauts-de-France en apporterait 25. Également sollicité pour garantir des volumes pour les 18 mois à venir, Vallourec vient de faire savoir que la demande n’était pas recevable.
Notre fédération estime qu'en tant qu’actionnaire de référence de Vallourec (via BPI France avec 16 % du capital), l'État a une responsabilité dans ce dossier et doit se montrer à la hauteur. Les salariés ont besoin de garanties concrètes quant à l’avenir de leur site et de leurs emplois.
Alors que beaucoup d’observateurs de la sidérurgie considèrent que la France est en sous-capacité de production malgré une demande forte pour un acier de qualité, notre organisation syndicale considère qu’il est impensable de laisser sombrer Ascoval, l'une des dernières grosses aciéries électriques en France, laquelle a été rénovée et qui détient à la fois les compétences à travers ses salariés et de fortes capacités de production.