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29 / 08 / 2011 | 58 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Le scandale sexuel à la RATP fait s'interroger sur la capacité d'un syndicat à faire le ménage

La révélation faite par Le Point de la lettre anonyme adressée en juin dernier à la direction de la RATP et qui dénonçait le harcèlement sexuel de plusieurs cadres syndicaux, en citant le nom de l'un des responsables d'un syndicat affilié à l'UNSA RATP, pose la question de la capacité d'un syndicat à faire le ménage au sein de ses militants.

Refusant le moindre amalgame, l'UNSA RATP a certes réagi en soulignant avoir radié ce responsable le 4 janvier. Sauf que la procédure a été lancée en octobre. Il aura donc fallu plus de 3 mois à ce syndicat pour exclure celui qui contribuait à faire régner « l'omerta » sur un secteur.

Il faut dire que les motifs d'exclusion prévus par les statuts d'un syndicat sont rarement détaillés et donc souvent sujets à interprétation. Les règles appliquées ne sont pas celles du droit du travail.


La radiation de ce cadre de l'ex-UNSA commercial se trouve justifiée non par le motif du harcèlement sexuel mais pour un conflit de pouvoir interne. Le communiqué de l'UNSA RATP avance des justifications très générales, comme par exemple le « comportement en collectivités ».

Une radiation qui a entraîné la désaffiliation du syndicat et une action en justice de ce dernier. Reste que le tribunal d’instance de Paris a validé la radiation en mars 2011. Le syndicat désaffilié a depuis repris son nom d'origine de Syndicat Autonome Traction.

Le 11 juillet, SUD RATP a déposé plainte contre X pour « proxénétisme, trafic d'influence, harcèlement sexuel et moral ». L'UNSA RATP souligne sa volonté « d'entamer l'ensemble des démarches juridiques pour que vérité soit faite et apporter son soutien aux potentielles victimes qui le désireraient ». Ce que propose d'ores et déjà SUD.

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