Organisations
L'heure de formation CPF vaut aujourd'hui 1 € !
Les actuelles négociations sociales sur la formation ne résoudront aucun problème de formation tant que l'argent et le temps nécessaires aux apprentissages ne seront pas libérés et disponibles dans notre pays.
Depuis 1971, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics imaginent, organisent et financent une formation professionnelle évanescente qui permet à moins de 5 % des travailleurs de se former régulièrement, d'évoluer ou de trouver leur voie au travail.
La crise de 2008 et les deux dernières tentatives de réformes de la formation en 2009 et en 2014 ont démontré que ce jeu de dupes d'une formation pour tous (et prétendument dotée de 32 milliards) était un leurre social, financier et éducatif.
Pourquoi les partenaires sociaux ne veulent pas d'un CPF exprimé en euros ?
Réunis pour la seconde fois le 8 novembre au siège du MEDEF, les partenaires sociaux ont expliqué pourquoi ils ne pensaient pas devoir monétiser le compte personnel de formation : il n'y a pas et il n'y a jamais eu l'argent nécessaire pour former les 18 millions de salariés qui cumulent des heures inutilisables sur leur compteur (imaginaire).
Extraits : « Les listes ont été créées pour réguler l'utilisation du CPF qui est sous-financé. Si on les supprime, il faudra trouver un système de régulation », explique Michel Beaugas (FO). « Comment régule-t-on l'usage du CPF ? Il n'y a pas assez d'argent pour que ce soit « open bar » », abonde Éric Freyburger (CFE-CGC).
Le CPF était donc dès sa création en 2014 une monnaie de singe et les partenaires sociaux n'ont pas craint d'inventer en décembre 2013 (ANI du 14 décembre 2013) un dispositif inutilisable et largement inutile (à la différence de son prédécesseur, le DIF).
La réalité du CPF des salariés est connue dans toutes les entreprises : 1 à 2 % des salariés l'utilisent et ce n'est pas parce qu'il serait nouveau (les compteurs affichent désormais 1,5 milliard d'heures au total).
Il y a 18 millions de salariés (dont 80 % travaillent à temps complet) et le cumul des heures de CPF est donc d'environ 400 millions d'heures annuelles. En 3 années, près de 1 200 millions d'heures ont été cumulées et s'ajoutent au 1 milliard d'heures de DIF (et aux 600 millions d'heures de DIF des fonctionnaires).
Le financement actuel du CPF (hors chômage) est de 800 millions, somme à laquelle il faut retrancher presque 50 % pour les salaires des stagiaires et les frais annexes. Il reste donc environ 400 millions d'euros pour réaliser 400 millions d'heures annuelles de formation, le calcul est vite fait : l'heure de formation CPF vaut aujourd'hui 1 € !
Pour un CPF sortant du virtuel et disponible pour former effectivement chaque salarié, il faudra dégager chaque année 16 milliards d'euros.
Que les 18 millions de salariés utilisent chaque année leurs 24 heures de droit à la formation ou qu'ils attendent 5 années pour ce faire (le premier plafond de leur compteur), il faudra de toute façon disposer d'environ 16 milliards par an pour sortir par le haut de cet invraisemblable fiasco social qu'est le CPF.
Depuis 1971, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics imaginent, organisent et financent une formation professionnelle évanescente qui permet à moins de 5 % des travailleurs de se former régulièrement, d'évoluer ou de trouver leur voie au travail.
La crise de 2008 et les deux dernières tentatives de réformes de la formation en 2009 et en 2014 ont démontré que ce jeu de dupes d'une formation pour tous (et prétendument dotée de 32 milliards) était un leurre social, financier et éducatif.
Pourquoi les partenaires sociaux ne veulent pas d'un CPF exprimé en euros ?
Réunis pour la seconde fois le 8 novembre au siège du MEDEF, les partenaires sociaux ont expliqué pourquoi ils ne pensaient pas devoir monétiser le compte personnel de formation : il n'y a pas et il n'y a jamais eu l'argent nécessaire pour former les 18 millions de salariés qui cumulent des heures inutilisables sur leur compteur (imaginaire).
Extraits : « Les listes ont été créées pour réguler l'utilisation du CPF qui est sous-financé. Si on les supprime, il faudra trouver un système de régulation », explique Michel Beaugas (FO). « Comment régule-t-on l'usage du CPF ? Il n'y a pas assez d'argent pour que ce soit « open bar » », abonde Éric Freyburger (CFE-CGC).
Le CPF était donc dès sa création en 2014 une monnaie de singe et les partenaires sociaux n'ont pas craint d'inventer en décembre 2013 (ANI du 14 décembre 2013) un dispositif inutilisable et largement inutile (à la différence de son prédécesseur, le DIF).
La réalité du CPF des salariés est connue dans toutes les entreprises : 1 à 2 % des salariés l'utilisent et ce n'est pas parce qu'il serait nouveau (les compteurs affichent désormais 1,5 milliard d'heures au total).
Il y a 18 millions de salariés (dont 80 % travaillent à temps complet) et le cumul des heures de CPF est donc d'environ 400 millions d'heures annuelles. En 3 années, près de 1 200 millions d'heures ont été cumulées et s'ajoutent au 1 milliard d'heures de DIF (et aux 600 millions d'heures de DIF des fonctionnaires).
Le financement actuel du CPF (hors chômage) est de 800 millions, somme à laquelle il faut retrancher presque 50 % pour les salaires des stagiaires et les frais annexes. Il reste donc environ 400 millions d'euros pour réaliser 400 millions d'heures annuelles de formation, le calcul est vite fait : l'heure de formation CPF vaut aujourd'hui 1 € !
Pour un CPF sortant du virtuel et disponible pour former effectivement chaque salarié, il faudra dégager chaque année 16 milliards d'euros.
Que les 18 millions de salariés utilisent chaque année leurs 24 heures de droit à la formation ou qu'ils attendent 5 années pour ce faire (le premier plafond de leur compteur), il faudra de toute façon disposer d'environ 16 milliards par an pour sortir par le haut de cet invraisemblable fiasco social qu'est le CPF.
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