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19 / 02 / 2019 | 271 vues
Jean Louis Cabrespines / Membre
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Interrogeons-nous sur le sens du militantisme, du bénévolat et de l'engagement

Il aurait été possible de parler encore une fois de ce que nous pensons du positionnement du Haut-Commissaire sur l’ESS. Ainsi qu’il l’indique dans un tweet de rappel de son interview dans Alternatives Économiques (https://twitter.com/ItierCh) : « Ma volonté est de rendre l’ESS plus visible, plus audible, afin de briser le plafond de verre qui limite son influence et son effet ». Ça, on n’en doute pas ! Mais ce dont on ne doute pas non plus, c’est que sa volonté est de faire vivre et se développer une ESS qui n’a plus rien à voir avec ses fondamentaux. Pour seule preuve, sa promotion (par tweet toujours) de l’ouvrage de Jean-Marc Borello : Pour un capitalisme au service de l'intérêt général (#entrepriseamission #fondationactionnaire #@JMBo RSE #engagementsocietal #ESS #capIG).

Pourtant, le même Jean-Marc Borello, grand inspirateur du candidat à l’élection présidentielle d'En Marche, a pu lui faire écrire dans son programme : « L’ESS incarne enfin un entrepreneuriat où l’humain prime sur le profit et où l’efficacité économique sert l’intérêt général », affirmation qui permettait à certains de penser que nous arriverions à développer les valeurs et principes de l’ESS. C’était mal connaître ce qui anime le président du groupe SOS et tous ceux qui partagent sa vision d’une économie sociale au service de l’économie capitaliste.

Nous n’allons pas nous acharner à démontrer combien l’ESS glisse tranquillement vers une justification de l’économie capitaliste, au moment même où le Président de la République, dans ses voeux 2019, assurait que « le capitalisme ultralibéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin ».

Dans ce contexte, tout ce qui compose les « fondamentaux » de l’ESS est dévoyé au profit de l’économie dominante. Souvent décrit comme faisant partie de l’ADN de l’ESS notamment, qui est mis à toutes les sauces pour mieux faire avaler la pilule de salaires bas, de travail gratuit, de culpabilisation si on n’en est pas : le bénévolat.

Bénévolat et engagement

Chacun est appelé à s’engager et à faire œuvre de solidarité dans une société qui a accru les écarts entre les plus pauvres et les plus riches.

Il n’est pas ici question de remettre le bien fondé du bénévolat en cause, et encore moins les gens qui s’y investissent. Non, il est question de s’interroger sur son utilisation, à quelles fins, comment il sert de prétextes pour ne plus développer la même relation au travail, comment il se substitue à des emplois, quelles dérives sont possibles etc. mais aussi de faire un état des lieux de la « consommation » de bénévoles et de l’investissement dans les instances de gouvernance des structures et associatives en particulier.

L’histoire de bien des acteurs de l’ESS est celle d’un engagement et d’un militantisme ancré dans des histoires personnelles mais surtout dans une éducation (populaire) de l’ouverture, de la solidarité et de l’espoir pour une autre société. Pour beaucoup, il s’agit d’un parcours de vie fait de rencontres successives, de références philosophiques, idéologiques, politiques, religieuses etc. qui, toutes, avaient comme marqueur essentiel une volonté d’être avec et pour les autres. Beaucoup de ces militants s'interrogent aujourd’hui sur l’évolution du monde associatif et plus encore sur ce bénévolat dont la promotion est faite partout avec tant de différences d’appréciation ou de considération que le mot perd son sens et son âme. Quant à l’engagement, il est aujourd’hui devenu une marque et une promotion sur le présentoir des solutions à la lutte contre le chômage ou pour redonner du sens à la vie de jeunes attendant une possibilité d’investissement dans un monde en déshérence.

Si nous devions parler « d’ancien » et de « nouveau » mondes, nous pourrions nous interroger sur ce qui est préférable entre une vie dont le sens a été donné par un parcours personnel inscrit dans une démarche collective menant à se mettre au service de la collectivité et une vie individualiste comblée par l’offre de « nouvelles » formes relationnelles qui dévoient le sens du service à autrui. Ces interrogations méritent aujourd’hui d’être posées. C'est d’autant plus facile (pas de trouver des réponses mais de poser des questions) qu’il semble que ce sujet soit à la mode : de nombreux rapports ou des articles de presse, des colloques et des rencontres pour dire ce qu’est le bénévolat, voir où l’on en est, et des mesures gouvernementales qui utilisent à la fois le bénévolat et l’engagement comme nouveaux axes pour occuper les vieux et les jeunes.

Les opportunistes chroniques de l’ESS sauront se saisir de ce sujet (les nouvelles formes de bénévolat), comme ils le font régulièrement lorsqu’une « nouveauté » émerge, sans mesurer les dégâts que cela provoquera dans les années à venir, puis ils le laisseront tomber tandis que d’autres tenteront de réparer ces dégâts.

Le dernier avatar institutionnel est le service civique. Si le concept lui-même n’est pas à critiquer car pouvant permettre aux jeunes de s’investir et de mener à bien un engagement vers les autres, sa déclinaison est autre, d’autant que ce dispositif qui se voulait, au départ, déconnecté de toutes logiques d’insertion, de lutte contre le chômage etc. est doucement en train de glisser vers une substitution à des emplois ou à des dispositifs existants.

L’information (à confirmer) selon laquelle ces services civiques pourraient servir à encadrer les jeunes en service national universel (SNU) montre bien un manque flagrant de logiques quant à ce que l’on veut faire d’un dispositif d’engagement en le transformant en un substitut à des emplois.

Quel sens a le bénévolat ?

Si le mode d’investissement des gens dans le bénévolat ou dans un engagement est différent aujourd’hui par rapport à hier, pourquoi pas ? Cela suit sans doute l’évolution de notre société mais il convient d’en garder les fondements et de ne pas en faire une bouée de sauvetage pour des politiques qui dysfonctionnent. Ainsi, lorsqu’il y a incitation dans certaines régions pour que les chômeurs fassent du bénévolat afin de s’inscrire dans un parcours d’insertion ou lorsque le département du Haut-Rhin (1) ou de la Haute-Saône demandent aux associations de prendre les bénéficiaires du RSA comme bénévoles en contrepartie du versement de leur allocation, nous sommes sur une dérive complète du sens même de ce qu’est le bénévolat.

On instrumentalise de manière flagrante ce qui est avant tout une démarche individuelle destinée à créer des liens sociaux, à répondre à des besoins identifiés et à mettre en relation notre philosophie de vie avec les actes que nous engageons.

Au fil du temps, les associations, acteurs du lien social, sont devenues des prestataires se substituant à certaines missions dévolues aux pouvoirs publics. De ce fait, les bénévoles au service d’un projet associatif sont devenus gestionnaires de structures s’apparentant à des entreprises.

Pourquoi pas ? Mais alors interrogeons-nous sur le sens du bénévolat et de l’engagement. Nous ne parlerons pas de « militants » car cela semble faire ringard ou sectaire. Pourtant, c’est bien le sens de ce que sont ceux qui, au quotidien, font vivre le lien social, qui savent lutter contre les inégalités et qui consacrent leur temps au service des autres. Tous sont éclairés et portés par leurs convictions.

Modifier le sens de cet engagement en l’offrant à l’encan au sein d’associations qui mettent des gens à disposition auprès d’autres associations qui n’ont plus de militants totalement engagés (facilitant le « zapping » de l’engagement) ou en faisant de cet engagement une obligation conventionnelle, obligatoire ou négociable (aidant à la baisse des effectifs dans la fonction publique) sont des alternatives qui marquent bien la dérive dangereuse de ce qu’est le bénévolat.

Dans son ouvrage Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (2), Maud Simonet souligne à ce propos : « Dans les services publics, c’est au nom de la citoyenneté, de l’engagement citoyen qu’on travaille gratuitement et qu’on ne reconnaît pas ce travail comme du travail. (...) L’engagement citoyen, on le fait pour rendre à la communauté et pour l’intérêt général. Pourtant, les conséquences sur les conditions matérielles du travail sont concrètes et cela aboutit à une démultiplication des statuts des travailleurs des services publics. (...)  Cette gratuitisation du travail est le contraire de la privatisation des services publics. C’est une forme de néolibéralisation plus douce, moins visible et plus acceptable que la privatisation car on traite de valeurs, l’engagement citoyen, au service de sa communauté. C’est la face civique de la néolibéralisation du travail. Ce visage du néolibéralisme peut nous sembler plus supportable mais il soulève des enjeux importants, qui sont plus difficiles à repérer et à combattre ».

Car c'est bien là l’ambiguïté : comme le néolibéralisme ne peut plus se développer directement en raison de la perte d’audience (mais pas d’influence) du capitalisme, on procède autrement : en détournant ce qui fait les fondamentaux de l’autre économie, celle au service des gens et pas du capital et l’on donne un autre sens à ce qui est l'un des principes de base de l’ESS. Cette utilisation présente un autre avantage : il remet en question le fondement même de la défense des salariés en créant des statuts qui n’ont plus rien à voir avec le travail rémunéré et en créant des conditions de remise en cause de démarches collectives.

Ainsi, dans un interview à Alternatives Économiques (3), Maud Simonet remarque : « C’est aussi une attaque contre la syndicalisation et contre la possibilité de créer du collectif. De plus, il est très compliqué pour les syndicats de combattre le bénévolat. Cela revient à lutter contre des citoyens engagés qui se préoccupent de l’état de propreté de leur parc et des parents d’élèves qui s’impliquent dans les activités périscolaires. C’est ausi compliqué parce que les syndicats eux-mêmes fonctionnent en partie grâce au travail gratuit ». Cette proposition est aussi portée par les associations dont l'attitude est l’attirance et le rejet quant à ces formes de bénévolat obligé : « Quant aux associations, elles sont à la fois contraintes par et actrices de ce développement. Lorsque l’État coupe les financements mais subventionne des services civiques, on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’il y ait moins de CDI dans les associations et davantage de services civiques. Mais les associations cherchent aussi à développer ces formes d’engagement citoyen. Certaines d’entre elles ont beaucoup porté le service civique »(4)

Bénévole et administrateur

On ne peut pas considérer le bénévolat sous le seul prisme de son utilisation par les politiques d’État ou locales.

Si nous revenons à ce qu’est réellement le bénévolat, reposons-nous sur la définition données par Marie-Thérèse Cheroutre dans un avis du Conseil économique, social et environnemental, en 1989 : « est bénévole celui qui s'engage librement pour mener à bien une action en direction d'autrui, action non salariée, non soumise à l'obligation de la loi et en dehors de son temps professionnel et familial » (5).

Selon cette définition partagée par la plupart, le bénévolat est donc un don de soi librement consenti et gratuit (6). Il convient de le différencier des autres définitions proches que sont l’engagement, le volontariat, le sympathisant, l’adhérent et le militant. Termes souvent employés montrant un degré d’investissement dans l’association, dans sa vie et son fonctionnement.

Le bénévolat tel que défini ci-dessus est donc un investissement personnel qui a une double fonction : permettre l’expression d’un certain altruisme, et participer à la vie de la cité. Être bénévole, c’est donner de son temps et c'est un élément du « vivre ensemble ». À travers nos propos, on voit bien que cet investissement peut revêtir des degrés divers, allant jusqu’à une quasi-occupation à plein temps.

C’est alors qu’intervient une nouvelle notion, celle d’administrateur. C’est sans doute sur cette question que le développement de la vie associative risque de buter dans les années à venir.

En effet, si le nombre de bénévoles semble en progression, sous réserve de marier des choux et des navets en ne différenciant pas les bénévoles occasionnels et les bénévoles réguliers, en mettant sur un même pied les bénévoles qui veulent occuper leur temps et qui sautent de « missions en missions », de ceux investis dans une association au titre d’une conviction profonde en accord avec leurs valeurs personnelles (selon les auteurs car les uns notent cette progression (Lionel Prouteau tandis que d’autres notent une régression (Recherches et Solidarités), on ne peut que s’interroger sur la gouvernance de ces associations. On ne se bouscule pas au portillon pour prendre des responsabilités...

Dans son rapport de janvier 2019, Recherches et Solidarités en fait le constat : « Les questions relatives au bénévolat soulèvent bon nombre d’inquiétudes. Pour mémoire, celles concernant le manque de bénévoles, leur disponibilité et l’animation des équipes sont exprimées par 47 % des responsables associatifs, dans cette même enquête du printemps 2018. S’y ajoutent la question du renouvellement des dirigeants eux-mêmes, de leurs motivations et de leur investissement, face aux responsabilités de tous ordres qu’ils doivent assumer au quotidien » (7).

Car se pose alors la question de ce que représente un investissement continu au sein d’une association en tant qu’administrateur. Dans de nombreux cas, cela veut dire une double journée de travail : après l’exercice de son métier, on se retrouve dans la mise en place du projet associatif, dans la gestion financière et la responsabilité éventuelle d’une équipe. Quête de pouvoir, conviction profonde qui motive, demande de reconnaissance sociale, portage d’un projet de vie, philosophique, politique ou religieux, recherche de relations avec les autres, volonté d’une inflexion de développement local... Sans doute un peu de tout ça, un administrateur et a fortiori un membre du bureau (président, vice-président, secrétaire et trésorier en particulier) sont un peu de cet être multiforme.

Alors, se pose la question de l’indemnisation de cet investissement. Le seul bonheur de se mettre au service des autres, d’œuvrer dans l’intérêt général, de satisfaire son narcissisme, de porter ses idées etc. est-il suffisant ? Oui, dans la plupart des cas et il est intéressant de regarder attentivement l’étude de Lionel Prouteau sur les raisons de l’investissement et leur corrélation éventuelle : « la pratique du bénévolat est dans l’ensemble plus fréquente parmi les plus diplômés. Il y a toutefois deux exceptions. Le bénévolat sportif ne paraît pas être sensible à cette caractéristique et dans le bénévolat de loisirs les plus diplômés sont au contraire moins susceptibles d’être bénévoles. (...) Au titre des constats qui sont largement communs aux domaines d’activité, on note également que la propension à participer au bénévolat est plus forte chez ceux qui, lorsqu’ils étaient adolescents, avaient un parent au moins bénévole. Ce résultat met l’accent sur l’importance de la socialisation familiale dans la propension à s’engager. (...) Les jeunes ont une probabilité inférieure de pratiquer le bénévolat régulier comparativement aux plus de 45 ans, tandis qu’aucun effet d’âge n’apparaît pour le bénévolat occasionnel, si ce n’est une moindre participation chez les plus âgés. (...) On constate, tout particulièrement pour les présidents, une surreprésentation des hommes, des seniors mais aussi des cadres supérieurs et des indépendants non agricoles » (8).

Pourtant, la presse spécialisée fourmille de questions sur les salaires de certains présidents. Nous ne prendrons pas comme exemples celui de la MACIF dont parle Jean-Philippe Milesy dans sa contribution du mois dernier. Il est quand même étonnant de voir un élu mutualiste percevoir une indemnité ou rémunération équivalant à 30 fois le SMIC. Mais il n’est pas le seul et certains présidents d’associations, y compris dans des fédérations d’une certaine importance, perçoivent des sommes qui dépassent ce que prévoit la loi (9).

En forme de réflexion

Parler du bénévolat et réfléchir à son évolution est une nécessité afin d’en maîtriser le devenir entre dérive utilisatrice et transformation (ou plutôt extension de la transformation) des associations en tant que prestataires face au maintien de ce qui en fait leur essence : une forme de regroupement de gens œuvrant dans l’intérêt général, sans but lucratif.

Certains diront qu’il y a une différence entre « ancien » et « nouveau » mondes :

  • l’investissement bénévole se faisait à partir ou autour de valeurs partagées avec un corpus politique, syndical, religieux etc. avec une dimension collective ;
  • dans le nouveau monde, l’investissement est plus d’ordre personnel uniquement autour de sa construction individuelle (y compris politique ou syndicale) mais ce n’est plus une démarche collective.

Bien des interrogations apparaissent alors : le bénévolat (et, au-delà, l’organisation de la vie associative) est-il bien adapté aux modes de fonctionnement de la jeunesse ? La prise de responsabilité dans les associations, avec les obligations de démocratie, de vote, de consultation et de temps long pratiqué dans les associations est-elle encore en phase avec le monde actuel ?

Se pose aussi la question de l’indépendance de ce corps intermédiaire qu’est l’association dans un contexte économique et social qui demande que des réponses concrètes, précises, déconnectées de considérations politiciennes maintiennent le lien social nécessaire à une meilleure façon de vivre ensemble, de partager, de s’écouter et de développer une société plus juste.

Sommes-nous en capacité de maintenir ce ciment et de suffisamment motiver de bénévoles autour de projets communs qui œuvrent pour tous ?

Tout cela mérite de trouver des réponses pour que le monde associatif ne soit pas absorbé dans une vision économique qui dénierait le sens de l’engagement personnel. L’avenir nous le dira mais il est probable que nous ayons à travailler ensemble et sur le long terme pour infléchir les politiques en place et les orientations en cours.
 
1) Associathèque précise : « Cette décision avait été annulée par les juridictions administratives de première instance, tribunal administratif de Strasbourg, puis cour administrative d'appel de Nancy. Mais le Conseil d'État a censuré l'arrêt rendu par cette dernière. Si la Haute Juridiction administrative reconnaît la possibilité pour les départements d'imposer, en contrepartie du RSA, l'exercice d'activités bénévoles, il l'encadre néanmoins d'un certain nombre de conditions. Avec pédagogie, il rappelle d'abord que, selon le code de l'action sociale et des familles (art. L. 262-27 à L. 262-39), les bénéficiaires du RSA ont droit à un accompagnement social et professionnel adapté à leurs besoins. Mais en contrepartie de cette allocation, ils sont tenus à des obligations de recherche d'emploi ou d'insertion sociale ou professionnelle. À défaut, l'allocation peut valablement être suspendue ». https://www.associatheque.fr/fr/association-et-benevoles/benevolat-cest-quoi.html
2) Maud Simonet, Travail gratuit : la nouvelle exploitation ?, éditions Textuel, 2018.
3) Maud Simonet, « Le travail gratuit est l’un des visages du néolibéralisme », Alternatives Économiques, décembre 2018.
4) Ibid.
5) Marie-Thérèse Cheroutre : « L’essor et l’avenir du bénévolat, facteur d’amélioration de la vie », rapport du Conseil économique et social, 1989.
6) Il est intéressant de lire le rapport de Lionel Prouteau : « Le bénévolat en France en 2017 – état des lieux et tendances », recherche dirigée par Lionel Prouteau, laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique, Université de Nantes et Centre de recherche sur les associations, octobre 2018, CSA.
7) Recherches et Solidarités : « L’accompagnement des associations - état des lieux et attentes », préface de Roger Sue, Cécile Bazin, Marie Duros et Jacques Malet, janvier 2019.
8) Lionel Prouteau : « Le bénévolat en France en 2017 – état des lieux et tendances », recherche dirigée par Lionel Prouteau, laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique, Université de Nantes et Centre de recherche sur les associations, octobre 2018, CSA.
9) Rappelons pour mémoire (https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/F1927) : « Les dirigeants ne doivent avoir, par eux-mêmes ou par personne interposée, aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de l'exploitation. En conséquence, ils ne doivent percevoir aucune rémunération directe ou indirecte pour leur activité de gestion et d'administration.
Toutefois, l'organisme sans but lucratif (OSBL) peut décider de rémunérer ses dirigeants en contrepartie des sujétions imposées par leurs fonctions.
Sous certaines conditions, la rémunération des dirigeants ne remet pas en cause le caractère désintéressé de la gestion et conduit au paiement des impôts commerciaux.
Seuls les dirigeants de droit peuvent bénéficier d'une rémunération. Il s'agit des personnes désignées par les statuts pour diriger l'association (membres du conseil d'administration, du bureau ou de l'organe qui en tient lieu). Ils ne doivent détenir aucune part de l'actif, ni bénéficier de distribution de bénéfices.

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