Le mot d'ordre (aussi fourre-tout puisse-t-il être) rime avec grève. Pour une grève, les mots d'ordre vont même être parfois différents, selon les syndicats.

Dans le cas de la grève du 4 février sur les lignes A et B du RER, la situation est originale puisque c'est sur la base d'un « selon la direction de la RATP » que les médias ont annoncé un mot d'ordre du mouvement justifié par un soutien aux syndicalistes CGT de Goodyear condamnés à la prison ferme.

Il s'avère que la CGT RATP affirme ne pas avoir déposé de préavis, le jour même où la confédération CGT invite à une mobilisation nationale pour les syndicalistes de Goodyear.

Morceaux choisis de quelques tweets qui « éclairent » sur la situation

Il y a tout d'abord Cédric Gentil, conducteur de RER A, auteur de Mesdames et messieurs, votre attention s'il vous plaît (Plon) et ex-délégué syndical :

Mensonge. Le préavis de demain n'a rien à voir avec les salariés de Goodyear. https://t.co/u7C9fgpC7w

— Cédric Gentil (@Gentilchanoir) 3 février 2016

Il précise :

Ce sont les conducteurs qui sont à l'origine de ce mouvement et pas les syndicats. (Ils n'ont fait que soutenir le mouvement.)

 Les motifs de la grève sont les suivants:
- problèmes d'effectifs,

- politique de management catastrophique,

- sanctions abusives.

— Cédric Gentil (@Gentilchanoir) 3 février 2016

Les sanctions abusives, voici le vague lien qui peut être fait avec les condamnations des syndicalistes de Goodyear

Un poil dépité, Cédric Gentil ajoute :

Donc, aucun média n'a cherché à connaître les vraies raisons du préavis de grève d'aujourd'hui. Pourtant, j'ai fait mon maximum pour expliquer.

Pas étonnant que les #RERA #RERB soient solidaire avec des gens qui ont séquestré leur patron, sachant qu'eux-mêmes séquestrent leurs usagers.

Solidarité ? Donc pour défendre 10 personnes, la logique est d'en faire chier des milliers ?

#RATP arriérée ! #RERB. #RERA.