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Tupperware : 235 emplois sont menacés par la fermeture du site de Joué-lès-Tours
« Tupperware n’est pas en faillite et fait des bénéfices, maintien du site, de la production et de tous les emplois ». C’est le message du tract distribué par l’union départementale aux salariés de l’usine Tupperware de Joué-lès-Tours, le 26 octobre. Le 19 octobre, la direction avait annoncé la fermeture en mars 2018 de son unique usine française de fabrication de boîtes hermétiques. Les 235 emplois sont menacés. L’enseigne américaine prétexte une surcapacité de production.
C’est un coup de massue social pour la deuxième ville d’Indre-et-Loire, où 700 postes ont déjà été supprimés chez Michelin en 2013.
Produire à moindre coût, ailleurs en Europe
Le savoir-faire n’est plus une protection. En mars dernier, l’UD avait alerté, dans un tract, sur les menaces qui pesaient sur l’avenir du site, créé en 1973. Elle craignait une délocalisation de la production, dans une logique financière. Elle avait convié les salariés et leurs représentants à une première réunion publique et leur avait conseillé d’exiger des garanties des dirigeants, dans le cadre d’un accord pluriannuel.
Nous avions appris que des moules avaient déjà été transférés au Mexique et en Belgique, nous craignions la fermeture des unités de production les unes après les autres, explique Grégoire Hamelin, secrétaire général de l’UD. Comme pour Michelin, les départs en retraite n’étaient plus remplacés, le schéma se reproduisait. Mais la direction a démenti et certains nous ont reproché de faire peur pour rien aux employés.
L’activité va être transférée aux autres usines européennes, en Belgique, au Portugal et en Grèce. La boîte est bénéficiaire mais elle veut baisser ses coûts de production pour maintenir ses bénéfices, dénonce Grégoire Hamelin. La France était le seul pays à maîtriser les moules les plus complexes mais le savoir-faire n’est plus une protection.
Pour le syndicat, c'est l’heure de la bataille. Selon France 3 Centre-Val de Loire, la direction promet de proposer un reclassement à chaque salarié et de tout faire pour trouver une solution de retour à l’emploi. Il faut se battre pour que tout reste en place, poursuit Grégoire Hamelin. Le site serait peut-être gardé pour faire de la distribution ou il pourrait être cédé à un autre groupe.
Les salariés ont 51 ans en moyenne, comment retrouver du travail dans le département qui compte plus de 50 000 chômeurs ? Quand on voit que le site de Michelin est toujours en friche malgré les promesses, je suis extrêmement inquiet pour la suite.