Dans le dernier numéro de notre revue ISBL Magazine, Francisco RUBIO, ancien Professeur associé en relations internationales, Webster University Genève, nous livre ses réflexions sur le sujet...
De prime abord, cette question peut paraître décalée au moment où les célébrations des 10 ans de la loi « Hamon » du 31 juillet 2014 viennent d’avoir lieu. Aussi, il convient de se remettre dans le contexte d’alors et de se remémorer l’acuité du débat portant sur l’entrée des entreprises dites « classiques » dans le périmètre de l’ESS. Qu’en reste-t-il ? En réalité pas grand-chose, si l’on considère le nombre extrêmement faible des sociétés agréées ESUS. Ce qui précisément entraîne la série de questions suivantes : à quoi sert réellement l’agrément ESUS et surtout le capitalisme peut-il devenir responsable ?
L’entreprise est un espace où s’exerce un pouvoir économique, mais aussi un pouvoir politique. Aujourd’hui, la gouvernance des entreprises est largement dominée par les détenteurs du capital, ce qui oriente les décisions vers la maximisation du profit des actionnaires, souvent au détriment des travailleurs et des autres parties prenantes.