Organisations
Saint-Joachim : une grève qui dure à la bibliothèque Louise Michel
« On nous a imposé un fonctionnement qui ne nous convient pas : quatre accueils hebdomadaires des enfants, dont le lundi, jour de repos hebdomadaire pour les bibliothécaires et, par voie de conséquence, fermeture de la bibliothèque le samedi après-midi », indique Antoine Antier, le responsable de la bibliothèque, au quotidien Ouest-France. Les bibliothécaires de Saint-Joachim demandent unanimement l’annulation de toute activité le lundi et la réouverture au public le samedi après-midi.
De son côté, la maire socialiste de Saint-Joachim, Marie-Anne Halgand, regrette « d'avoir découvert ce mouvement d’humeur par voie d’affichage, sans remise de pli direct ». Une déclaration on ne peut plus étonnante quand on sait qu'un préavis doit être déposé cinq jours avant mais que, de plus, la commune n'est peuplée que de 4 000 habitants. À moins que le préavis ne soit jamais arrivé ?
Plus grave, dans la presse locale, l'édile accuse les grévistes de « manquer de courage et d'honnêteté vis-à-vis du maire ». Réponse des bergers à la bergère, les bibliothécaires, de leur côté, pointent le « refus d'une gestion autoritaire, au coup par coup, sans concertation ». Visiblement, le dialogue social est en plein marais salant.
Pourtant, les bibliothécaires ne demandent pas la lune : « Nous souhaitons rétablir le dialogue entre la mairie, les élus et le service et tenir compte des missions premières d'une bibliothèque municipale », ont-il-déclaré à Ouest-France. Effectivement, on est loin des bonnets rouges. Reste à savoir si la maire va les entendre et tenter de mettre fin à ce conflit.
En tout cas, le mois de janvier va sûrement rester dans les mémoires de Saint-Joachim, une commune décidément pas si tranquille car elle a aussi été victime d'une cyber attaque. Véridique : « Tous nos services informatiques ont été touchés », a déclaré la mairie à Presse-Océan, « un cadre blanc et noir est apparu et a dévoré les fichiers. Il a aussi provoqué une rupture de communication de la messagerie électronique ». Il a fallu l'intervention sans relâche pendant huit jours de quatre informaticiens d’une entreprise spécialisée pour rétablir les liaisons et remettre en route les services. On sait maintenant pourquoi le préavis n'est jamais arrivé.