« Quand le système de rémunération des vendeurs a changé, les salariés n’ont pas hésité à afficher leur salaire »
Il a 56 ans, il est fonctionnaire et a lancé seul, en mai 2014, un groupe privé Facebook baptisé TSQTBCOQ (« Tu Sais Que Tu Bosses Chez Orange Quand ») qui compte désormais 8 700 salariés avec une moyenne quotidienne de 200 contributions. De quoi tordre quelques idées reçues.
La direction d'Orange suit de près ce qui se dit sur ce groupe alternatif sur lequel elle n'a pas la main. D'autant que TSQTBCOQ fait concurrence à une partie du réseau social interne, baptisé Plazza.
Une équipe de 10 modérateurs est en place pour éviter les dérives et les coups de pression de la direction. Comme quand un membre a posté les photos de la dernière Livebox quatre mois avant sa sortie. Mieux vaut aussi être vigilant quand un salarié pète les plombs dans le groupe en dézinguant Orange et en menaçant de se foutre en l'air. Tous les sujets sont susceptibles de germer et de rapidement grandir. « Quand le système de rémunération des vendeurs a changé, les salariés n’ont pas hésité à afficher leur salaire. Cela n’a pas plu à la direction mais rien ne l’interdit », rapporte Christophe Nbi, le créateur du groupe.
Mais TSQTBCOQ, c'est avant tout de l'entraide dans le boulot quotidien, des bons plans et de la convivialité (qui se prolonge dans la vraie vie avec des « afterworks » régionaux). Le tout sans aucun prosélytisme et autre expression syndicale.
Retrouver l'interview complète de celui qui a toujours été un militant syndical et qui est désormais permanent CFE CGC.
- Parmi les 10 modérateurs, on trouve 5 militants de sensibilités syndicales différentes...