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13 / 10 / 2021 | 812 vues
Frédéric Gallois / Abonné
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Solocal (ex-Pagesjaunes) : une politique sociale aux abonnés absents

Au vu du rapport de l’expert du CSE de Solocal récemment présenté, la politique sociale de Solocal (rémunérations, conditions de travail et emploi) est un échec pour ses salariés et un fiasco pour la DRH. La question de la légitimité de la DRH du groupe se pose ouvertement.

 

Le constat est sans appel et accablant...

  • Plus de 1 600 destructions d’emplois en sept ans, soit 41 % des effectifs (dont plus de 400 entre 2018 et 2020, hors plan social). Sans compter les nombreux licenciements et démissions qui continuent de pleuvoir en 2021 et qui interrogent sur un PSE déguisé.
  • Chute des rémunérations : 7 % de baisse du salaire annuel moyen (jusqu’à -12 % chez les commerciaux). Alors que, parallèlement, seule celle des cadres supérieurs augmente.
  • Système de rémunération incompréhensible pour les commerciaux
  • Suppression des augmentations générales de salaires depuis trois ans, coïncidant avec l’arrivée de la nouvelle DRH.
  • Échec de la négociation sur l’intéressement quand la DRH a décidé de fixer un objectif inatteignable au dernier moment.
  • Aucune indemnisation des salariés en télétravail durant la crise du covid-19, alors qu’il existe pourtant un accord sur le télétravail.
  • Aggravation de l’absentéisme (surtout chez les commerciaux) dû aux nombreux arrêts maladie qui alertent les médecins du travail et les CARSAT. Le taux avoisine les 35 à 40 % dans certaines régions.
  • Explosion du renouvellement, marquant un fort désintérêt des salariés pour l’entreprise (surtout chez les télévendeurs).


Tous ces indicateurs devraient alarmer l’entreprise et sa direction générale. Notre syndicat l’a alertée à de nombreuses reprises mais la direction reste sourde. Il est pourtant de la responsabilité des ressources humaines de se préoccuper de la santé des salariés et de favoriser le bien-être au travail. Plus qu’une préoccupation, c'est une obligation légale. Force est de constater que les salariés sont les grands perdants de cette politique sociale destructrice, sauf peut-être pour les cadres supérieurs.


Au football comme ailleurs, lorsqu’une équipe aligne les mauvais résultats les uns après les autres, année après année, n’est-il pas urgent et nécessaire de tirer des conclusions ? Les responsabilités à rechercher ne sont peut-être pas à trouver du côté des joueurs mais bien de celui de l'entraîneur. Quand ce dernier est mauvais, il convient de s’en séparer. Il est grandement temps de sortir les sifflets pour faire cesser le massacre social.

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